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Béatrice Marchal "Salomé ma salamandre"

Un article rédigé par Anne-Marie Vergnon - RCF Saint-Étienne, le 23 septembre 2024 - Modifié le 23 septembre 2024
A plus d'un titre"Salomé ma salamandre" de Béatrice Marchal

Béatrice Marchal est l'invitée de l'émission littéraire "A plus d'un titre" pour son livre "Salomé la salamandre"

RCF/Louis Reynard - Lire à Saint-EtienneRCF/Louis Reynard - Lire à Saint-Etienne

La chronique de Jacques Plaine

BÉATRICE MARCHAL Salomé, ma salamandre L’Herbe qui tremble Agrégée de Lettres classiques Béatrice Marchal est aussi poète – prix Louise Labé 2019 – elle a consacré sa thèse de doctorat à Cécile Sauvage. Sa présence dans nos émissions et ses recherches sur Cécile Sauvage en 2003 et 2009 ont permis de lever le voile sur le vrai visage de la poétesse – mère d’Olivier Messiaen – et un peu beaucoup stéphanoise. C’est à cette Sainte femme - Marie-Salomé - ou tout le moins à sa sculpture, qu’après avoir lu le beau livre « Chaource, Celui que mon cœur aime » que Béatrice Marchal est allée rendre visite en l’église Saint-Jean Baptiste de Chaource. Marie-Salomé - femme de Zébédée - un des sept personnages entourant le Christ dans l’une des plus belles mises au tombeau d’Europe. Une œuvre signée par un artiste du Moyen Age dont la postérité a oublié le nom et que l’on nomme parfois « Le  Maître aux figures tristes » et plus souvent « Le Maître de Chaource». Marie-Salomé - mère des apôtres Jacques et Jean – Marie-Salomé une femme d’âge mûr mais donnant ici une telle impression de jeunesse que Béatrice Marchal en fut pour le moins troublée. Comme si le Maître avait retenu les coups de son burin pour laisser à son œuvre la fraîcheur des traits de la jeune troyenne qui lui avait servi de modèle. Une jeune fille au visage de madone et devenue au fil du temps, et sa muse et « l’inspiratrice de ce que serait  son chef d’œuvre ». Une histoire d’amour et de beauté, l’amour d’un homme pour celle dont il allait « immortaliser la beauté dans la pierre », l’amour d’une jeune inconnue pour celui qui allait faire d’elle un chef d’œuvre immortel. Cette Salomé de pierre née en 1515 du burin d’un artiste sans nom n’est pas la Salomé qui apporta ses fioles de parfums et ses pots d’onguent au Christ lors de sa mise au tombeau mais ces deux femmes sont faites du même amour, « de la même douceur à éteindre les fournaises ». Tournant d’autres pages à la quête de l’amour absolu – celles des cahiers d’Irène comme celles des confessions d’Élise – Béatrice Marchal porte toujours son regard vers Salomé. Salomé et sa salamandre. Salomé qui espère toujours en la complaisance du burin du Maître.

 

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