Autun, capitale de l'art sacré contemporain
Jusqu'au 10 août, la ville d'Autun (Saône-et-Loire) accueille la cinquième édition de sa biennale, un évènement où art contemporain et spiritualité se rencontrent. Jérôme Lequime, commissaire de l'exposition, est l'invité culture de Simon Tatreaux.
La chapelle Saint-Aubin de l'ancienne Maîtrise, l'un des lieux d'exposition. Crédits : Biennale d'AutunAprès cinq éditions, la Biennale d'Autun est devenue un rendez-vous culturel qui a su trouver son public. "On a grandi le cercle de ceux qui s'intéressent à l'art contemporain, de connotations ou de consonances effectivement sacrées", affirme Jérôme Lequime.
Le commissaire de l'exposition explique le principe de l'événement. "Le concept repose sur le fait qu'on expose dans des lieux chargés d'histoire, tous plus beaux les uns que les autres, le riche patrimoine de la ville, dans lesquelles chaque œuvre est accueillie comme un écrin".
Les événements de 2015 à l'origine du festival
Les événements marquant de 2015, notamment l'attentat contre Charlie Hebdo, ont conduit l'Association des amis de la Chapelle Notre-Dame des Bonnes-Œuvres et des Sept Dormants d’Ephèse d'Autun à initier cette biennale. "Ce drame a évidemment laissé dans un état de sidération les membres de cette association, plutôt ouverte au monde de la culture entre l'Orient et l'Occident. Ces actes criminels nous ont fait poser évidemment la question sur la figuration du divin", raconte Jérôme Lequime.
Après des échanges avec des artistes du Proche-Orient, la première édition a vu le jour en 2017.
Une quête spirituelle à travers l'art
A titre de comparaison, le commissaire de l'exposition relate la présence de biennales dédiées à l'art sacré contemporain de confession musulmane dans le Moyen-Orient.
Cette année, la cinquième édition du festival explore la question des rites et des rituels. "C'est vraiment la relation de l'homme à cette question énigmatique de l'au-delà, de Dieu, de la création et de l'espérance en une vie future après la mort. La question de la résurrection est au cœur des préoccupations", dit-il.
Parmi les moments forts de la Biennale d'Autun, Jérôme Lequime met en avant Sarkis, un plasticien d'origine arménienne. Ce dernier propose un atelier d'aquarelle dans l'eau, destiné notamment aux enfants.
La cinquième édition réunit 60 artistes venant de 11 pays, avec plus de 150 œuvres exposées.


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