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"Artistes voyageuses" : l'exposition qui met au jour un art peu connu

"Artistes voyageuses" : l'exposition qui met au jour un art peu connu

Un article rédigé par Jeanne d'Anglejan - RCF, le 20 décembre 2022  -  Modifié le 17 juillet 2023
L'Entretien de la semaine "Artistes voyageuses, l’appel des lointains" : l'exposition qui met au jour un art peu connu

Le XIXe siècle est une époque de progrès et d’explorations. Les quelques femmes artistes et voyageuses de ce temps ont laissé une œuvre prolifique et variée qui raconte les différentes façons de vivre à travers le globe. L’exposition "Artistes voyageuses - L'appel des lointains", actuellement au Palais Lumière d’Évian et prochainement à Pont-Aven, regroupe une partie de leur travail.

Marie-Antoinette Boullard-Devé, Frise de personnages, 1931, collection Paris, musée du quai Branly – Jacques Chirac ©musée QB, Claude Germain. Marie-Antoinette Boullard-Devé, Frise de personnages, 1931, collection Paris, musée du quai Branly – Jacques Chirac ©musée QB, Claude Germain.

Les femmes voyageuses à l'honneur à Évian

 

"Elles font partie des premières féministes", souligne Arielle Pélenc, commissaire de l’exposition "Artistes voyageuses - L’appel des lointains", à voir jusqu'au 21 mai 2023 au Palais Lumière à Évian-les-Bains. À l’origine du projet, le souhait de rassembler l'œuvre de ces femmes qui ont parcouru l’Orient et l’Afrique entre 1880 et 1944. Le nom choisi pour les qualifier : "les éclaireuses", en référence à un tableau de l’une d’elles ainsi qu’à une pièce de théâtre féministe. Si l’on associe davantage l’image du voyage au XIXe siècle à des hommes, il n’est pas rare de voir des femmes partir grâce à des bourses.  

 

La perception des femmes n'est pas la même

 

Peintres, sculptrices et photographes parcourent le monde dès 1880 avec la volonté de témoigner de ce qu’elles voient. En plus, la perception des femmes n’est pas la même : "Elles ont accès plus facilement à la vie quotidienne des populations rencontrées, il y a moins d’érotisation ou de fantasme", explique la commissaire. Ainsi, un nu peut ne pas être érotique, l’artiste peignant un corps comme si c’était une fresque.

 

L'œuvre exposée reflète l’expansion coloniale propre à la IIIe République. Parmi les femmes qui partaient, beaucoup avaient une admiration réelle pour leurs contemporaines, considérées comme leurs égales dans une époque où ce n’était pas nécessairement évident. "Elles peignaient sans condescendance des portraits, souvent titrés aux noms des modèles", signe que les femmes des colonies étaient appréciées à leur juste valeur.

 

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Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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