Antibes, aux sons de l'art sacré

Après trente-quatre saisons, le Festival d'Art Sacré est un événement culturel incontournable de la ville d'Antibes, et plus largement, dans la Côte d'Azur. Pour Philippe Depetris, il s'agit de '"l'un des rares festivals autour de la thématique de l'art sacré qui existe en France".

Cette année, le festival commémore les 900 ans de la reconstruction de la cathédrale Notre-Dame-de-l’Immaculée-Conception d’Antibes, la plus grande église de la ville. Elle aurait été détruite vers 1125 par des barbares. 

A cette occasion, les tours de la cathédrale et du château Grimaldi seront illuminées en couleur dorée tout au long de l'événement.

Une valorisation du patrimoine par la musique

La création du festival s'explique par l'existence d'un important patrimoine autour de Notre-Dame-de-l’Immaculée-Conception comme la Chapelle de la Garoupe et la Chapelle Saint-Bernardin. "Ce sont autant de lieux patrimoniaux qu'il fallait valoriser par la musique", dit Philippe Depetris.

Pour cette raison, la musique, qu'elle soit classique ou sacrée, est à l'honneur dans ce rendez-vous culturel.

 Des concerts sont programmés dans la cathédrale. Pierre Reach jouera les Variations Goldberg de Jean-Sébastien Bach, l'ensemble "Le Consort", composé par le violoniste Théotime Langlois de Swarte, avec Les Quatre Saisons d'Antonio Vivaldi et le Requiem de Gabriel Fourré par l'Orchestre national de Cannes.

La musique sacrée sera incarnée par le chœur d'enfants de La Maîtrise des Bouches-du-Rhône avec un "Ave Maria", ainsi que par le Chœur Bayonne Pays Basque, qui interprétera des chants sacrés et profanes basques.

Des sculptures et des fresques

Mais ce n'est pas qu'un festival musical. Une exposition intitulée "Art sacré, sculptures et fresques" de l'artiste Jean-Joseph Chevalier est proposée dans la Chapelle Saint-Bernardin.

Un événement évidemment ouvert aux non-croyants rappelle Philippe Depetris, "c'est l'occasion de se retrouver avec soi-même, d'engager une réflexion sur l'humain et c'est essentiellement ce que nous prônons", affirme celui qui est par ailleurs flûtiste.