Pour Anne Le Bail, le métier de luthier n’a rien d’un vieux métier. "C’est un métier encore très actuel. L’évolution, le progrès et les machines n’ont pas remplacé la main de l’homme. Certains techniques ont évolué, d’autres moins, mais cela reste d’actualité. Avec des machines on fait des instruments d’étude, pour que les enfants puissent apprendre la musique, mais le savoir-faire du luthier donne une sonorité que les musiciens savent reconnaître" explique-t-elle.
Ce métier évolue avec la musique. On fait évoluer le métier en fonction des musiciens. "On ne joue pas aujourd’hui comme on joue au XVIIème siècle. On a des instruments qui évoluent en fonction de ce que demandent les musiciens » ajoute-t-elle. « On est complémentaire. Le musicien va venir avec son travail. Et nous avons notre avis sur l’instrument, sur la tension, le montage. Ensemble on va travailler pour que l’instrument soit au service du musicien" lance-t-elle.
Anne Le Bail explique que le métier de luthier est également très varié. "Les journées se suivent et ne se ressemblent pas toujours. Je travaille sur rendez-vous. Cela me permet d’avoir des moments où je ne suis pas dérangée. Et des moments où l’on va discuter, faire un devis, donner une expertise" explique la luthière.
Elle travaille à la fois sur des instruments anciens, qu’il faut remettre sur le circuit, et sur des violons ou des violoncelles plus récents. "Un violon se répare tout le temps. C’est dans sa conception" conclut-elle.
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