Ali Amrane s'est installé avec sa famille dans les Alpes-Maritimes dans les années 60, il se sont établis avec d'autre harkis dans le hameau de Timgad, à côté du village de Mouans-Sartoux. L'Office National des Forêts cherchait de la main d'oeuvre à cette époque.
Les harkis "n'avaient pas de contacts avec les jeunes français". La communauté des harkis disposaient de tous les services sur place, et n'avaient pas forcément accès au centre-ville, qui était à trois kilomètres. A partir de 20 heures, personne n'entrait ou ne sortait "sans l'autorisation du chef de camp."
Le camp a été fermé en 1986. Ali Amrane y aura tout de même passé vingt ans. Il a pu "voler de ses propres ailes" et s'intégrer notamment grâce à l'école et au club de football du village, qui ont permis de compenser "l'isolement" et "l'oubli de l'administration française".
"On a eu un parcours atypique en tant que fils de harkis". Ali Amrane estime aussi qu'il a pour rôle de faire passer cette mémoire, aux autres citoyens et à leurs enfants. François Hollande avait reconnu en 2016 l'abandon et le massacre des harkis. La plaque commémorative dans le hameau de Timgad est un "complément" à la mémoire des harkis.
Les harkis réclament aujourd'hui des compensations financières. Lors de la campagne présidentielle, le collectif des associations de harkis avait demandé à chaque candidat de préparer un projet de loi qui va dans ce sens, surtout pour les plus anciens d'entre eux. Il y avait cinq hameaux de ce type dans le département des Alpes-Maritimes.
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