Albine NOVARINO - Fausto Coppi et la Dame blanche
Albine Novarino
" Fausto Coppi et la Dame blanche " (Mareuil éditions)
Depuis l'enfance, Fausto Coppi voue une passion au vélo. Dans l'Italie meurtrie de l'après-guerre, c'est un véritable dieu.
À l'inverse sa vie privée est tout à fait ordinaire, il est marié et père d'une petite fille. Jusqu'au jour où son destin va croiser celui d'une jeune femme, "la Dame blanche".
Entre le timide Piémontais et la volcanique Napolitaine naît un amour fou. Mais l'Italie catholique et conservatrice crie au scandale.
C'est la chute de l'idole, devenu un paria et même accusé d'avoir été ensorcelé par une aventurière.
Albine NOVARINO - Fausto Coppi et la Dame blanche

La chronique de Jacques Plaine
Jean-Paul Ollivier, Albine Novarino – Fausto Coppi et la dame blanche – Mareuil Editions –
21€
Jean-Paul Ollivier, reporteur à l’ORTF puis aux services des sports d’Antenne 2 et à France 2 est l’auteur de nombreux ouvrages sur le sport. Albine Novarino est écrivaine et journaliste, autrice de nombreux ouvrages consacrés aux grandes figures du patrimoine culturel.
C’est à son ami Raphaël Géminiani que Fausto Coppi fit cette confidence qui résume sa vie de galère entre une femme légitime dont il a une fille et une maîtresse dont il a un fils : « Tu comprends Raphaël, avec Bruna la vie était devenue infernale. Elle voulait à tout prix que j’arrête le cyclisme. Elle ne pouvait pas comprendre que c’était ma raison de vivre.
Maintenant, je suis avec Guilia, elle m’étouffe, veut jouer à la patronne, me domine outrageusement, me fait mener le train de vie du roi Farouk ».
La vie aussi brève que pourrie – il est mort à quarante ans – de celui qui avec Eddy Merckx
fut le plus grand coureur cycliste de tous les temps. Lui, le campionissimo, premier coureur à faire le doublé Tour d’Italie- Tour de France, cinq Tours d’Italie, trois Milan San Remo, trois championnats du monde, le record de l’heure, mais dont l’amour hors mariage pour «la Dame blanche» - une femme mariée déjà mère de deux enfants - secoua l’Italie bien-pensante des années 50.
Tancé par le pape Pie XII puis par le cardinal Montini futur Paul VI, sifflé le long des routes et dans l’enceinte des vélodromes par ceux qui jusque-là l’avaient adulé, privé de passeport et condamné à la prison (certes avec sursis) sa vie devint un enfer.
Ajoutons qu’en plus de cette situation impossible et d’une santé plus que fragile - ulcère à l’estomac, paludisme, typhus puis une malaria qui le conduira au tombeau parce que soignée par des médecins incompétents - il ira de chute en chute se brisant tout ce que leplus poissard des êtres humains peut se briser. Du crâne aux chevilles en passant par le bassin, le bras et le fémur. Un accident de chasse lui laissera même un plomb de 12 derrière la rétine.
L’histoire du plus brave des braves types – ci-devant champion des champions - qui en plus de toutes les souffrances détaillées plus haut dut supporter jusqu’à la mort une « Dame blanche » qui après avoir été une amoureuse éperdue devint la plus noirâtre des mégères.


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