78e Festival de Cannes : Wes Anderson revient à Cannes avec son univers et un Benicio Del Toro énorme !
Deux ans après « Asteroid City », Wes Anderson revient à Cannes avec « The Phoeniceam Sheme », un film au titre imprononçable ! C’est l’histoire d’un richissime homme d'affaires, Zsa-zsa Korda, qui institue sa fille comme seule héritière de son empire. Le hic, c’est qu’elle est devenue nonne ! Et que de surcroît, lui, son père, est la cible de magnats comploteurs, de terroristes de tous poils et d'assassins déterminés à l'éliminer une bonne fois pour toutes !
Dans le jet privé, l'univers coloré de Wes Anderson (image du film)L’univers incomparable de Wes Anderson
Dès la première scène, dans le jet privé de ce milliardaire extravaguant, on est plongé dans l’univers de Wes Anderson : décors impeccable, tout y est propre, bien rangé, couleur ocre dominante avec un peu de rouge et des rideaux à petits carreaux. L’avion s’écrase ? On lui tire dessus ? Pas de soucis, l’homme s’en sort avec juste quelques égratignures.
Le ton est donné. Ajoutez-y des sables mouvants, des révolutionnaires à la Che Guevara, une valise de billets, des boîtes à chaussures, une Rolls dans le désert et des paniers de basket de ouf (ah, cette scène avec Tom Hanks !), ça part dans tous les sens, les quiproquos s’enchaînent aux scènes les plus incroyables. Toute la palette artistique du cinéaste texan est bien là. Bon, on s’égare un peu dans les dédales du scénario, mais qu’importe !
Anderson se répète ?
Anderson se répète encore et encore, c’est vrai, son nouvel opus ne révolutionne rien, c’est vrai aussi. Mais cette fois, le film n’est plus aussi figé, l’histoire virevolte de rebondissement en rebondissement. Et pour la première fois, Anderson aborde le thème de la mort. Et il le fait plutôt par son côté libérateur, pas comme si la mort était un châtiment ultime.
Benicio del Toro
Enfin, le casting est, comme souvent chez Anderson, époustouflant, à commencer par Benicio del Toro : dans le rôle de ce milliardaire sans scrupules, il est énorme. « C’est un honneur de jouer un tel personnage d’une telle intensité, a-t-il déclaré en conférence de presse. L’enfant en moi a dû être mobilisé pour explorer ce rôle ». On retrouverait Benicio del Toro au palmarès samedi soir que ce ne serait pas une injustice !
Donald Trump veut prendre tout le pognon !
Quant à Wes Anderson, il précise avoir espéré « que ce personnage de Del Toro traverse cette histoire comme une étincelle que rien ne pourrait arrêter ». Et c’est réussi !
Avant de s’épancher sur l’Amérique de Donald Trump : « Des droits de douane à 100 % pour les films venus de l’étranger ? On va retenir un film à la frontière ? Je trouve ça hallucinant : je ne suis pas un économiste, mais cela veut dire que Donald Trump veut prendre tout le pognon. Et nous, qu’est-ce qu’il va nous rester ? »
