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51e Festival de Deauville : Icon Award remis à Kim Novak, légende vivante d’Hollywood.

51e Festival de Deauville : Icon Award remis à Kim Novak, légende vivante d’Hollywood.

Un article rédigé par Pierre Germay, au Festival de Deauville - RCF Liège, le 6 septembre 2025 - Modifié le 8 septembre 2025

Une des particularités du Festival du cinéma américain de Deauville est de décerner des récompenses à des acteurs, réalisateurs, scénaristes ou producteurs du cinéma américain, tantôt pour saluer de jeunes talents avec les Nouvel Hollywood ou des acteurs confirmés avec les Deauville Talent Awards, tantôt pour honorer l’ensemble d’une carrière avec les Icon Awards.

Kim Novak sur la scène du CID à Deauville © Pierre GermayKim Novak sur la scène du CID à Deauville © Pierre Germay

Trente-cinq ans plus tard

Plus de trente-cinq ans après sa dernière venue à Deauville, c’est un Icon Award que Kim Novak est venue chercher cette année. Après avoir inauguré durant l’après-midi une des mythiques cabines de plage dédiée à son nom, sur les célèbres planches de Deauville, c’est sur la scène du Centre International de Deauville que la légendaire actrice, aujourd’hui âgée de 92 ans, a reçu son Award.

« C’est une immense comédienne en qui François Truffaut voyait la sensualité de Marilyn Monroe et le caractère bien trempé de Lauren Bacall », a souligné Aude Hesbert, la nouvelle directrice du Festival. « Mythique, insaisissable, mystérieuse, elle est le cinéma elle-même » a par ailleurs déclaré, enflammé, Benjamin Millepied, le danseur, chorégraphe et réalisateur français à qui est revenu l’honneur de prononcer le discours d’hommage.

Etudiante en arts à Chicago, Kim Novak ne se destinait pourtant pas à une carrière au cinéma. C’est lors d’un séjour en Californie, en 1954, en tant que mannequin, qu’elle est repérée par la Columbia Pictures. Elle connaîtra son premier rôle principal à l’affiche de « On ne joue pas avec le crime » de Phil Karlson.

Frank Sinatra, Dean Martin et James Stewart pour partenaires

Les rôles marquants vont alors s’enchaîner aux côtés des plus grandes stars : William Holden dans « Picnic » de Joshua Logan (1955), Frank Sinatra dans « L’homme au bras d’or » d’Otto Preminger (1955), Frank Sinatra, encore, et Rita Hayworth dans « La blonde ou la rousse » de George Sidney (1957), Dean Martin dans « Embrasse-moi, idiot » de Billy Wilder (en 1964) et James Stewart dans le cultissime « Sueurs froides » d’Alfred Hitchcock (déjà en 1958), excusez du peu !

Féministe et indépendante avant l’heure

Mais Kim Novak n’est pas que l’icône légendaire de « Sueurs Froides ». Précurseuse  féministe en matière d’indépendance artistique, elle a su garder son indépendance et rester elle-même malgré la pression des studios hollywoodiens.

Sur la scène du CID, elle s’est dite « très touchée d’être honorée par le Festival de Deauville, ça me va droit au cœur, c’est le meilleur cadeau possible » avant de remercier ses père et mère et « tous les Dieux au paradis ainsi que ceux qui m’ont montré le chemin ».

« Kim Novak’s Vertigo », un portrait intimiste

La soirée s’est poursuivie avec la projection du film « Kim Novak’s Vertigo » d’Alexandre O. Philippe, un portrait intime de la légende hollywoodienne farouchement indépendante qui a osé tourner le dos au système pour suivre sa propre voie.

Un parcours plein d'authenticité, comme lorsqu'on voit le réalisateur du film lui remettre une caisse en carton où se trouve, précieusement emballé, le tailleur gris qu'elle portait dans "Sueurs froides" il y a 67 ans ! L'effet de surprise était total, entre stupéfaction et émotion sincères.

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