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Et qu’est-ce que j’apprends ? Que nous ne connaitrons jamais, nous pauvres humains, que cinq pour cents de notre univers. Le reste est caché.

Il est  loin le temps où Lord Kelvin déclarait en mille neuf-cent, je cite « la physique est achevé à deux petits problèmes près, d’ailleurs en voie de résolution ». Un peu avant, pour  le physicien James Maxwell, «  les hommes de sciences passeront leur temps à ajouter quelques décimales aux grandes constantes de la physique. »

Et le chimiste et biologiste Marcellin Berthelot de dire : « le monde est aujourd’hui sans mystère ».

Mais Monsieur Einstein vint ! Et alors la course sans fin était enclenchée. Après une bonne centaine d’années nous savons que nous ne savons pas grand-chose.

Mais, me direz-vous, qu’en savent-ils ? Si le reste est caché, comment l’ont-ils trouvé ? Eh bien, quand leurs formules et équations ne collaient pas et n’expliquaient pas les observations, ils ajoutaient un autre paramètre, invisible et cela marchait. C’est comme cela que Monsieur Planck a inventé sa constante et son mur.

A nous, ou plutôt à eux, la matière noire, l’énergie noire, l’antimatière. Et tout cela représente quatre-vingt-quinze pourcents de l’univers.

Etonnant, non ? Comme disait le regretté Pierre Desproges.

A y réfléchir, pas tant que cela.

Entre nous, vous et moi, humains tout ce qu’il y a de moyens, connaissons-nous vraiment ce que notre corps abrite ? Combien d’os, de nerfs, de muscles de synapses, de bactéries ?  C’est d’ailleurs à l’occasion de douleurs que l’on découvre  des parties de notre corps, jusque-là silencieuses donc inconnues.  En plus, si notre corps ne fonctionnait pas tout seul, nous serions bien incapables de le piloter, même en y consacrant tout notre temps. Vous vous imaginez en train de dire à notre colon ce qu’il doit faire. Imaginez-vous devoir expliquer à votre bras, votre main comment s’y prendre pour attraper un verre   et le porter à vos lèvres ? Et qu’en serait-il les gestes réflexes ?

Je ne vous dis pas ce que deviendrait la course à pied. Hussein Bolt remporterait  le cent mètres plat olympique en quelques minutes !

Et puis quand vous discutez avec votre collègue, savez-vous vraiment ce qu’il pense ? Vous dit-il toute la vérité et rien qu’elle ?

Pourquoi croyez-vous qu’à la messe on confesse que l’on a péché par omission ?

Nous sommes en pleine période électorale. Croyez-vous réellement à la sincérité des « programmeurs » de quelque bord que ce soit ? Ce n’est pas de leur faute, il y a tant d’impondérables. Et puis même, si une fois élu le candidat (quand j’écris cela je pense également aux femmes, mais je suis contre l’écriture inclusive) il arrive à faire voter une loi, il faudra un décret et ensuite, qu’il passe par l’Administration, quelques fois par les sages du Conseil Constitutionnel, et surtout, qu’elle soit appliquée. Et par-dessus tout qu’elle soit utile. Le Sénat ne fait que vérifier si la loi est appliquée, pas si elle est utile.

Un petit mot du mariage. N’est-ce pas une grande aventure, une découverte, un saut dans l’inconnu ? Avant la sagesse populaire, et la pratique religieuse, imposait les fiançailles, aujourd’hui peu suivies. Un ancien évêque qualifiait l’engagement de « saint aveuglement ». On se découvre au fil des gestes amoureux, on s’apprend. C’est délicieux.

Alors l’univers ? Pourquoi tant d’étoiles et de galaxies ? Nous les humains ne savons pas. Alors écoutons le Talmud qui est le  recueil des commentaires de la Loi écrite, la Torah : Dieu a créé deux grands luminaires, le soleil et la lune. Mais la lune se plaignait « deux rois peuvent-ils porter la même couronne ? » Dieu répondit à la lune « va et diminue ». Pour la consoler, il l’entoura d’un grand nombre d’étoiles, qui disparaissent quand elle se couche.

Cette explication est poétique et peut nous satisfaire en attendant mieux.

Le livre « l’univers à portée de main » de Christophe Galfard. Dans la collection j’ai lu. Neuf euros. Moins cher que ce propose Monsieur Elon Musk pour ses  sauts de puces dans la stratosphère.