Vaincre ou Mourir : Vincent Mottez défend son film

Un film qui narre le destin ‘’d’une armée de paysans, qui va tenir tête à la République’’ 

Ce film retrace l’histoire de François Athanase Charette de la Contrie, l’une des figures marquantes de l’épopée vendéenne qui débute avec la création de l’armée catholique et royale en 1793. Face à l’insurrection spontanée des campagnes de l’Ouest, plusieurs armées républicaines sont envoyées pour rétablir l’ordre. Des ‘’colonnes infernales’’ vont parcourir la Vendée afin de contenir et mater les rebelles royalistes. Des exactions vont être commises, agrémentant la colère du peuple vendéen, et l’épopée de Charrette, dernier chef rebelle, prendra fin par sa capture et son exécution en 1796. 

Plusieurs cinémas ont fait le choix de ne pas diffuser ce biopic historique. Vincent Mottez évoque deux raisons : c’est un petit film, qui se fraye difficilement une place. Une autre justification est par raison ‘’idéologique’’ suite à la ‘’polémique qui a éclatée, peut-être une mauvaise presse qui pourrait refroidir des exploitants de nous distribuer’’.

‘’Il y a sans doute un procès d’intention [...] je l’ai écris tout seul, le Puy du Fou n’a pas corrigé une virgule de mon scénario, il n’y a pas un objet de propagande froidement calculé’’

La qualification de ‘’génocide vendéen’’, un terme qui divise

Lorsque la question épineuse du terme ‘’génocide’’ pour qualifier les exactions contre la population vendéenne par l’armée républicaine, est soulevée, Vincent Mottez indique qu’il ne rentre pas dans ce débat, cela serait ‘’anachronique’’. Le réalisateur ajoute que le film est ‘’une œuvre de fiction, qui repose sur une solide documentation’’. Il prend donc soin d’écarter toute polémique.

© Presse/DR Puy du Fou Films StudioCanal. Hugo Becker est François Athanase Charette de La Contrie, héros vendéen dans Vaincre ou Mourir.

 '’Sur la question du génocide, est devenue une affaire politique dans laquelle je me garde bien de rentrer [...] pour ma part je pense que c’est au-dela des mots [...] les faits sont les plus importants.’’

Sachant qu’il était attendu au tournant dès la sortie de son film, notamment par la presse classée à gauche, le scénariste a essayé de lier imagination, car le film reste une fiction historique, et nombreuses sources, pour rester le plus fidèle aux faits. Il prend soin d’ailleurs de ne pas occulter la part sombre de Charette, ‘’pour être le plus authentique possible’’. 

Lever le voile sur la guerre de Vendée, et pouvoir en discuter ‘’sereinement’’ 

L’ambition de ce film est aussi de mettre un coup de projecteur sur ces événements historiques, ‘’que la question de la Vendée soit discutée’’.  Pour le réalisateur Vincent Mottez, il est souhaitable qu’une ‘’certaine omerta soit levée’’, que les historiens puissent en parler de façon apaisée, les faits étant « maintenant loin derrière nous, qui remonte à 230 ans ». 

Le film semble avoir rencontré son public, avec plus de 250 000 entrées. Un succès encourageant pour la nouvelle société de production ‘’Puy du Fou Films’’ qui planche sur d’autres projets à venir.