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"On est totalement responsables de l'obésité de nos enfants"
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"On est totalement responsables de l'obésité de nos enfants"

Un article rédigé par Jean Lannoy - 1RCF Belgique, le 23 mai 2023  -  Modifié le 17 juillet 2023
16/17 Journée européenne de l'obésité

50% des adultes sont en situation de surpoids en belgique, et 16% atteint d'obésité. Quels sont les risques et les causes de cette maladie qui touche autant de monde ? Et y a t'il une solution ? Le docteur François Terryn, chirurgien et cofondateur de la clinique du poids du CHU de Namur revient avec nous sur ce fléau à l'occasion de la journée européenne de l'obésité. 

CC BY SA - Photo de master1305 - Freepik CC BY SA - Photo de master1305 - Freepik

Les chiffres de l'obésité sont alarmants. L'OMS considère qu'il y a un enfant sur trois atteint de surpoids ou d'obésité. Une situation qui inquiète les autorités, et qui n'est pas si simple à résoudre. 

Les causes du surpoids sont nombreuses : une alimentation de plus en plus saturée en graisses, en sel, et en sucre, la pollution, et un déséquilibre total entre ce qu'on mange et notre activité physique. François Terryn, les facteurs génétiques aussi sont très importants, sans compter une disparité sociale claire.  "On voit que chez les personnes moins aisées, avec une scolarisation moins importante, on a un déficit de compréhension de l'obésité et donc plus d'obésité chez ces personnes plus précarisés". 

L'obésité infantile, un mauvais exemples des parents ? 

Si l'obésité chez les adultes est importante, celle chez les plus jeunes semblent en être une conséquence. "C'est notre mauvaise alimentation, notre mauvaise exam. Simple qui fait que nos adolescents et nos enfants grossissent aussi, et donc c'est, c'est à nous, à ouvrir les yeux, se dire mais non, on peut pas leur donner cette alimentation. Je pense que l'on est totalement responsables de l'obésité de nos enfants." De là à penser qu'il n'y a pas de prise de conscience de la part du public ? Le chirurgien en doute. "J'ai encore en tête des images de de patients qui viennent chez moi à la consultation alors qu'ils viennent pour leur obésité avec leur enfant qui a en main un snickers ou un coca. La sonnette d'alarme, on la tire depuis un petit moment, mais je n'ai pas l'impression que ça fasse écho."

Bien que l'obésité puisse être considérée comme un problème estétique par certains, les spécialistes listent de nombreuses conséquences sur la santé : Diabète, cancers, maladies, et réduction de l'espérance de vie. Et ce poids important peut avoir des répercussions sur la santé psychique. Pour François Terryn, c'est un véritable cercle vicieux : "Quand ils sont déprimés, ils mangent et donc ils sont encore plus obèses. Il faut essayer de le casser le plus rapidement possible. Immaginez-vous un enfant qui a du mal à se voir dans le miroir parce que obèse. Il va avoir moins de copains. Au niveau scolaire, ça va être de plus en plus difficile. Il va rester chez lui, cloîtré toute la journée et donc ça va augmenter son obésité encore."

Encore un peu de régime ? 

Pour perdre du poids, le spécialiste ne croit pas aux régimes miracles. "Dans tous les magazines, ce sont des régimes qui veulent vous faire perdre très rapidement du poids et ça, forcément, ça ne marchera jamais parce que ça ne vous fait pas perdre la graisse, ça vous fait perdre du muscle. Et quand on dit à quelqu'un, Ben oui, on va vous faire perdre un kilo en un an, il y a personne qui a envie de faire ce régime là, évidemment."

Retrouvez l'interview de François Terryn en intégralité en podcast

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Le 16/17 © tous droits réservés
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
16/17

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