Marie Costa, la coach parentale qui appellent les parents à déculpabiliser

"L’apprentissage se fait en se trompant." Cette affirmation est aussi vraie pour les enfants que pour les parents ! C’est précisément pour cette raison que Marie Costa, enseignante pendant plus de 20 ans avant de devenir coach parentale, invite les parents à "prendre du temps pour admettre que l’on n’est pas parfait". Et de justifier : "C’est génial parce qu’on va toujours progresser, notamment en enlevant cette part de culpabilité qui peut nous encombrer et nous empêcher de vivre heureux."

Le premier argument qui invite à la déculpabilisation, c’est l’amour inconditionnel des enfants pour leurs parents. "Les enfants ne veulent pas d’un parent parfait, ils veulent un parent authentique. C’est important de se dire que l’on reste malgré tout précieux aux yeux de ses enfants", rappelle celle qui a pu travailler avec des enfants placés et a constaté qu’ils restent attachés à leurs parents malgré les sévices qu’ils ont parfois vécus.

Ses conseils pour déculpabiliser

Pour se rappeler de son imperfection, la coach certifiée suggère de l’écrire sur des post-it, des tee-shirts ou en fond d’écran. "Cela enlève une vraie pression", affirme la spécialiste qui considère le doute comme utile et nécessaire. "Le doute doit être là pour stimuler, mais il ne faut pas l’utiliser comme un alibi pour ne pas avancer", prévient la spécialiste.

L’autre clef pour dédramatiser : prendre du temps pour soi

D’abord pour son bien-être personnel, mais aussi pour réfléchir posément aux valeurs que l’on veut transmettre à son enfant, en se détachant des normes. "Éduquer, ce n’est pas tous les jours l’emmener à l’école, l’habiller, etc. L’éduquer c’est lui transmettre des valeurs et c’est un plan de vol qui se déroule sur 18 ans", insiste Marie Costa. Ces 18 années sont un autre argument pour déculpabiliser : si un enfant ne réussit pas quelque chose, on se dit qu’il y arrivera forcément avant la majorité. En d’autres termes, de la même manière qu’il faut se laisser du temps à soi-même, il faut aussi en laisser à son enfant.