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« La vérité sur Socrate », la vie méconnue du plus célèbre philosophe dans une BD
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« La vérité sur Socrate », la vie méconnue du plus célèbre philosophe dans une BD

Un article rédigé par Laurette Duranel avec Thierry Lyonnet - RCF, le 27 mars 2023  -  Modifié le 17 juillet 2023
L'Entretien de la semaine "La vérité sur Socrate" avec Olivier Pourriol

Socrate est sans doute le philosophe le plus connu au monde, pourtant, de nombreuses zones d’ombres persistent autour de lui. Pour lever le voile sur le caractère et la vie du père de la philosophie, une bande-dessinée le met en scène. Rédigée par Olliver Pourriol avec le dessinateur Eric Stalner, « La vérité sur Socrate » (éd. Les Arènes) nous plonge dans la Grèce du 4 et 5ème siècle et nous fait découvrir ce célèbre penseur.
 

Editions Les Arènes Editions Les Arènes

Si l’on connaît si peu de choses de Socrate, c’est parce que ce dernier n’a jamais rien écrit. « Cela m’a toujours fasciné l’idée que quelqu’un n’écrive pas et change la vie de tout le monde et qu’on sache si peu sur lui tout en étant certain qu’il a existé », commente Ollivier Pourriol. Alors le philosophe romancier s’est appuyé sur d’autres récits pour construire sa BD, dont le très connu Banquet de Platon. Mais aussi sur les écrits de Xénophon, un autre disciple de Socrate, et sur les écrits d’Aristophane, le seul à avoir écrit du vivant de Socrate, mais davantage pour se moquer que pour en faire l’éloge. 

 

 

Grâce à l’étude de ces textes, la vie de Socrate prend forme. Elle est retranscrite dans un récit « fictif et crédible ». L’histoire commence trois ans après la mort du philosophe, les disciples de Socrate sont réunis dans un banquet mais sans savoir par qui ni pourquoi. Leur conversation permet de refaire le fil de ce qu’était la vie et la personnalité de Socrate. « Il y jamais eu d’unités entre ses disciples parce que chacun a pris une facette de celui-ci », explique Ollivier Pourriol. 
 

 

Assoiffé de justice
 

 

Le principal trait de caractère de Socrate, c’est sans doute sa soif de justice. « Il n’avait pas besoin d’écrire parce que la question qui le préoccupait c’était celle de la justice et la justice il faut la vivre, l’incarner jusqu’au bout », explique le conférencier. On dit aussi de lui qu’il avait un regard de taureau. Un air guerrier qui ne vient pas de nulle part puisque « Socrate ce n’est pas juste quelqu’un qu’on imagine avec sa barbe blanche sur les marchés pour faire la morale aux gens, c’est quelqu’un qui a fait la guerre, qui a connu la peste, qui a tué des gens, et donc quand il parle de la justice et de l’injustice, il sait de quoi il parle ». 
 

 

A son époque, faire justice, c’est être injuste avec ses ennemis. Mais Socrate qui a le souci de l’incarner à cent pourcents, retourne la question et considère que c’est une « morale bien pauvre ». C’est peut-être d’ailleurs cela qui lui a valu d’être tué par ses contemporains. En plus du fait d’avoir des amis aristocrates – les grands perdants face aux démocrates à Athènes - et de ne pas faire payer ses leçons. « Il était son propre maître. Il a humilié bcp de monde, il a eu beaucoup d’ennemis et ils se sont vengés ». C’est ainsi que le père de la philosophie se retrouve à boire la ciguë, presque à dessein. 
 

 

 

 

 

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©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
L'Entretien de la semaine

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