Accueil
La serrurerie monumentale liégeoise au XVIIIe siècle
Partager

La serrurerie monumentale liégeoise au XVIIIe siècle

RCF Liège, le 8 mars 2023  -  Modifié le 17 juillet 2023
D'art et d'histoire de Liège La serrurerie monumentale liégeoise au XVIIIe siècle

La serrurerie monumentale renvoie au travail du fer forgé dans sa notion de clôture.
Elle s’applique donc aux grilles, aux garde-corps et aux rampes d’escalier. Bénéficiant d’une longue tradition du travail du métal, les serruriers liégeois du XVIIIe siècle ont développé une grande pratique, inscrite dans le développement des styles caractéristiques du siècle.

© IRPA- KIK, Bruxelles. © IRPA- KIK, Bruxelles.

Un membre du métier des fèvres à Liège,

les serruriers appartenaient à la corporation des fèvres, qui travaillaient les métaux dits vils. Au XVIIIe siècle, les règles corporatives se sont assouplies en ce qui concerne le contrôle de leur travail ; l’obligation du poinçonnage semble avoir été très relative, au contraire du métier des orfèvres. Bon nombre de ces artisans étaient établis dans le quartier dit aujourd’hui des Chiroux (rues des Croisiers, du Méry et des Carmes). Leurs noms ne sont généralement connus que par des mentions laconiques dans les comptes des institutions pour lesquelles ils ont travaillé.

 

Ce siècle marque le développement des clôtures en tout genre. L’évolution de l’architecture, avec la suppression des meneaux et traverses, a conduit à la multiplication des baies, qui nécessitaient une protection : les garde-corps. Quelques détails techniques semblent caractériser la production liégeoise, comme l’utilisation de barres de section rectangulaire ou les motifs giratoires, entre autres.

© IRPA-KIK, Bruxelles.

Évolution stylistique

Le travail des serruriers sur les clôtures, fortement inspiré par les modèles français publiés dans les traités d’architecture, s’inscrit dans l’évolution générale des styles au cours du siècle. On relève d’abord des pièces relevant des deux styles Louis XIV, celui de la majesté sévère à la Lepautre au début du siècle, puis celui de la majesté enjouée à la Bérain ou à la Vallée, qui s’épanouit entre 1720 et 1740 environ.

 

Suit la période rococo, dite Louis XV, entre ca 1740 et ca 1780, où s’entremêlent deux options du style : la grâce pondérée et la grâce nerveuse. Les premiers témoins importants se repèrent, vers 1740, à l’hôtel d’Ansembourg et au palais des princes-évêques. La rampe de l’escalier du château d’Eysden, de 1770, fait figure d’exemple précoce du style néo-classique, ou Louis XVI, qui s’épanouit dans le dernier quart du siècle en s’opposant progressivement aux fioritures de l’époque rococo.

© IRPA-KIK, Bruxelles.© IRPA-KIK, Bruxelles.

Découvrez encore plus de "leçons" d'histoire de l'art liégeois par Pierre-Yves Kairis dans son émission "D'art et d'histoire de Liège" sur RCF Liège.

Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

  • Ce don ne me coûte que 0.00 € après déduction fiscale

  • 80

    Ce don ne me coûte que 27.20 € après déduction fiscale

  • 100

    Ce don ne me coûte que 34.00 € après déduction fiscale

Faire un don