La droite peut-elle encore s'inspirer de ses figures historiques?

En cette période de rentrée, les cartes du jeu politique sont de plus en plus incertaines. Les partis de gouvernement, on le sait, sont mal en point. Le parti du président, né, on s'en souvient à partir de rien en 2017, ne va pas mieux. Tandis que prospèrent des groupes politiques qui fondent leur audience sur la remise en cause des instututions de la Ve République, voire de l'État lui-même. Dans ce contexte, il paraît essentiel de revenir sur l'histoire de l'une des composantes majeures de notre vie politique, la droite, à la travers ses grandes figures. Frédéric Mounier reçoit Guillaume Tabard, l'un des deux journalistes politiques du Figaro qui ont coordonné l'ouvrage "Les grandes figures de la droite" (éd. Perrin).

ils ont incarné la droite à la française

Guillaume Tabard et Jean-Christophe Buisson ont choisi de mettre en scène une vingtaine de personnalités représentatives de cette famille politique si française. De Rivarol, Benjamin Constant, Napoléon Ier, Alexis de Tocqueville, la Duchesse de Berry, Adolphe Thiers, Maurice Barrès ou Charles Maurras jusqu'à Simone Veil, Giscard d'Estaing, Jacques Chirac ou Nicolas Sarkozy.

des sensibilités diverses

Sur les 20 personnes citées, comme le note Laurent de Boissieu, 11 sont des libéraux, cinq sont contre-révolutionnaires, cinq bonaparte-gaulliste et deux nationalistes. Le journaliste note qu'il manque des figures de la droite catholique ralliée à la République, comme Albert de Mun (1841-1914) et Jacques Piou (1838-1932), de l'Action libérale populaire, mouvement qui donnera plus tard la démocratie chrétienne.