Faut-il réécrire nos histoires officielles?

Le combat d'un historien
Les titres de ses ouvrages en disent long sur le combat que mène Dimitri Casali. "Ce que nos enfants n'apprenent plus au collège" (éd. Perrin, 2011) ; "L'histoire de France interdite - Pourquoi ne sommes-nous plus fiers de notre histoire ?" (éd. JC Lattès, 2012) ; "L'histoire de France - L'histoire que les Français n'apprennent plus (éd. Flammarion, 2014) ; "Désintégration française - Pourquoi notre pays renie son histoire et nos enfants perdent leurs repères" (éd. JC Lattès, 2016) ; "Notre histoire - Ce que nos enfants devraient apprendre à l'école" (éd. de la Martinière, 2016)...
Dimitri Casali fait figure d'original dans le monde des historiens. "Je suis un électron libre", dit celui qui compose des opéras rock. "On ne peut pas me considérer uniquement comme un réactionnaire conservateur nationaliste, ce que je rejette totalement." Pour lui, le "problème" est "pédagogique". "Je prône un récit national fédérateur et équilibré."
transmettre l'histoire de France
Aujourd'hui Dimitri Casali poursuit son combat sur l'enseignement de l'histoire, il vient de publier "Le grand procès de l'histoire de France "(éd. Robert Laffont). Sans détours, il y fustige la tentation de juger le passé avec les mentalités d'aujourd'hui et dénonce le multiculturalisme et les leaders communautaristes, qu'il qualifie pour certains de "décoloniaux" et d'"islamo-gauchistes", voire de "déconstructivistes culturels" qui font la promotion d'une histoire à ses yeux symbole de désunion nationale.
Dimitri Casali s'oppose à une histoire où on parle plus du monde que de la France, des structures que des figures historiques et de la longue durée que des dates essentielles. "L'universalisme, qui est une des valeurs cardinales de la République française, n'est plus du tout défendu face à cette montée du communautarisme et ce multiculturalisme qui gangènent l'enseignement de l'histoire."
Pourquoi tant de virulence dans son combat ?
"Ma virulence est due à cette indifférence des Français pour leur histoire, pour leur patrimoine, pour leur valeur ancestrale", répond Dimitri Casali, qui dénonce "une certaine lâcheté de nos élites de ne pas se battre pour leurs valeurs". Indifférence ou amnésie ? L'historien pointe du doigt l'indifférence d'une société consumériste. Mais aussi "l'idéologie" : "La France est gangrénée par son idéologie."
Emission d'archive diffusée en septembre 2019