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Diogène, un homme libre !
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Diogène, un homme libre !

Un article rédigé par Catherine Segouffin - RCF, le 7 octobre 2022  -  Modifié le 28 février 2024

On raconte, qu'il vivait presque nu dans un tonneau. Mais derrière la légende, qui était Diogène ? Et quelle était sa philosophie ? C'est ce que Jean-Paul Mongin vous propose de redécouvrir dans sa chronique "Les petits Platons" cette semaine.

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Diogène vivait-il vraiment dans un tonneau 

 

En fait, les Grecs, contemporains de Diogène, ne connaissaient pas le tonneau, dont les Romains empruntèrent l’usage aux Gaulois, et c’est à la suite d’une erreur de traduction qu’on en a fait la résidence supposée de Diogène. Il vivait effectivement dans une sorte de jarre ou une amphore destinée à stocker de l'huile ou des céréales. 

 

La philosophie selon Diogène

 

On dit même que pour s’habituer au froid, il abandonnait son habit et se roulait ainsi dévêtu dans la neige. Selon lui, même la possession du plus modeste des manteaux risque de nous aliéner. Sa philosophie est ordonnée à cette idée : "Ce que nous possédons en réalité nous possède". Toute richesse, tout bien matériel, nous empêche d’être véritablement libre. Diogène ne possédait rien. Dans sa jeunesse, il avait bien une écuelle, mais en voyant un enfant boire dans ses mains, il se rendit compte qu’il n’en avait pas besoin et la jeta.  On le voyait parfois mendier auprès des statues, afin de s’habituer au refus, disait-il. Et il se moquait bien de l’affairement de ses concitoyens, qui passaient leurs journées à courir pour de l’argent, pour leur réputation ou encore pour de vains plaisirs.  

 

Un homme libre est un homme vivant

 

On raconte aussi qu’il déambulait avec une lanterne en disant "je cherche un homme libre". Souvent apparenté au chien, cette insulte envers Diogène est vite devenu une source d'orgueil et de fierté. Il le disait ensuite spontanément de lui-même. Ne se reconnaissant aucun disciple : il allait et venait, comme le font les chiens, flairant et prenant ce qui se présentait à lui. Mangeant ce qu’il trouvait par terre. Un jour, le chemin d'Alexandre le Grand croisa celui de Diogène, allongé par terre. Alexandre le Grand, le roi sans doute le plus terrible de Grèce, lui demanda pris de pitié :


- Mendiant, que veux-tu que je fasse pour toi ? 
- Pousse-toi un peu de mon soleil, tu me fais de l’ombre, répondit-il.

 

Pour en savoir plus 

 

A retrouver dans le fascicule "Diogène l’Homme-Chien" du Philosophe Yan Marchand publié dans la collection Les petits Platons et illustré par les magnifiques dessins de Vincent Sorel. 

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