Accueil
De l'Histoire au cinéma en passant par le roman
Partager

De l'Histoire au cinéma en passant par le roman

RCF, le 21 janvier 2019  -  Modifié le 27 février 2024
Les Racines du présent De l'Histoire au cinéma en passant par le roman
Avec Marc Dugain ("L'échange des princesses") et Jean-Claude Raspiengeas ("La Croix")
podcast image par défaut

Marc Dugain s'est lancé dans la réalisation de L'Echange des princesses après avoir lu le livre de Chantal Thomas en une nuit. Dans son essai, Intérieur Jour, il décrit son engagement en tant que réalisateur.

En 1721, Louis XV est un orphelin âgé de onze ans. Afin de tisser des liens entre la France et l'Espagne, il est marié à l'infante, une petite fille de quatre ans. "C'est l'enjeu du film, la naissance d'un roi dans des conditions terrifiantes pour un enfant"

Le sens du travail collectif

D'écrivain solitaire, Marc Dugain passe volontiers à la posture de réalisateur fédérateur d'énergies. Il a dirigé plusieurs entreprises, et dispose du sens de la direction. Toutefois, il note la difficulté qu'il y a à créer un film dont on est le seul à avoir la vision globale. 

1600 prises ont été réalisées, dans le désordre, pour une centaine de scènes. Marc Dugain rassemble et stocke de nombreuses archives qui lui permettent de montrer au chef-opérateur la lumière, l'ambiance qu'il souhaite voir émerger. Le montage, ensuite, est "une nouvelle écriture". 

Une attention au système de pouvoir

"Un enfant s'habitue à tout mais n'oublie pas"

"Les forces de destruction qui couvent chez l'homme guettent sans cesse l'opportunité de s'épanouir brutalement. La force du conditionnement est la principale faiblesse de l'homme", écrit Marc Dugain.

L'auteur se dit méfiant sur toute forme de pouvoir. Ayant passé ses vacances d'enfant dans un centre pour "gueules cassées" abîmées par la première Guerre Mondiale, il a vu de ses yeux les conséquences de ces "forces de destruction". 

"Avoir vu le résultat de la violence, cela a créé chez moi une suspicion que le pouvoir, dans la façon dont il s'établit, évolue, est capable de nous emmener dans les pires tourments", développe-t-il.  

L'énigme du mal

"On va vers un système totalitaire d'une grande douceur"

"Je suis étonné par la névrose obsessionnelle du matérialisme", dit-il. En psychiatrie, la névrose obsessionnelle est un rempart contre la dépression. "Alors, que cherchons-nous à combattre"

Il s'élève contre la "démocratie du clic". Ce serait une "dictature de la douceur". "L'individu affirme son ego. C'est dramatique"

Marc Dugain réalise un film à partir de l'oeuvre de Balzac, "Eugénie Grandet". Eugénie Grandet préfigure un monde qu'on ne connaissait pas, et dans lequel nous sommes aujourd'hui. "On est dans un système de manipulation au but de vous enlever vos angoisses et votre anxiété".

À la recherche de la spiritualité

"Je suis toujours méfiant quand on me dit : j'ai trouvé Dieu"

Ce qui intéresse Marc Dugain dans la spiritualité, c'est la recherche. "Je pense que là réside la beauté de la spiritualité".

De la politique en France

Pour lui, l'arrivée d'Emmanuel Macron a donné un nouveau souffle en bousculant les codes. Cependant, Marc Dugain a à présent le sentiment "d'avoir une assemblée de stagiaires et un président qui a fait des erreurs qui tiennent à son manque d'expérience". Il craint une fusion entre l'extrême-droite et l'extrême-gauche populistes, "qui auront en commun d'être populistes... le pont est en train de se faire".

Le mouvement des gilets jaunes est pour lui justifié. "Moi qui viens de la finance, j'ai remarqué à quel point le capital est bien rémunéré et le travail beaucoup moins. On paie volontiers les gens qui ne font rien". Mais, souligne-t-il, "la récupération du mouvement par des colériques compulsifs, cela n'annonce rien de bon"


 

Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Les Racines du présent

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

  • Ce don ne me coûte que 0.00 € après déduction fiscale

  • 80

    Ce don ne me coûte que 27.20 € après déduction fiscale

  • 100

    Ce don ne me coûte que 34.00 € après déduction fiscale

Faire un don