Construire la démocratie de demain avec la jeunesse

Melchior Gormand,Stéphanie Gallet - RCF, le 22/06/2021 à 07:03
 -  Modifié le 23/06/2021 à 08:47
Écouter
Construire la démocratie de demain avec la jeunesse
Plus de 87% des 18-24 ans n'ont pas voté dimanche. Comment construire avec eux la démocratie de demain ? Les élections sont-elles les seules modalités d'engagement pour cette génération ?
Ernesto Eslava de Pixabay Ernesto Eslava de Pixabay

Plus de 87% des 18-24 ans n'ont pas voté dimanche. Une abstention record qui pose la question de l'implication de la jeunesse dans la vie politique actuelle. Comment inclure la nouvelle génération dans le débat politique et lui faire prendre sa place ? Les élections sont-elles l'unique moyen de s'engager dans la démocratie ?

 Pour en discuter Melchior Gormand et Stéphanie Gallet reçoivent Jonathan Bocquet, maire adjoint de Villeurbanne et président de l'Anacej, une association visant à promouvoir la participation des enfants et des jeunes à la décision publique ainsi que Gaëtan Monot, délégué national Education, pédagogie, activités aux Scouts et Guides de France.
 

Les jeunes, outsider de la démocratie

L'abstention massive des jeunes aux élections départementales et régionales était attendue. L'une des premières raisons, pour Jonathan Bocquet, est la méconnaissance des collectivités qui touche, plus que la jeunesse, l'entièreté de la population. À cela s'ajoute la situation sanitaire actuelle qui n'a pas permis aux candidats d'être présents sur le terrain pour défendre leurs programmes.

 "Les jeunes se sentent moins légitimes que leurs aînés" ajoute Jonathan Bocquet. Enfin, les jeunes ne se reconnaissent pas dans les programmes et les candidats et pensent que l'élection ne changera rien pour eux. Gaëtan Monot ajoute que la forte mobilité des jeunes, les éloigne de la vie politique de leur région de base. 
 

Pour la jeunesse L'entrée dans la vie démocratique n'est plus liée au vote

"De toute évidence les jeunes vont sur d'autres modes d'engagements et modes de citoyenneté active que les modes traditionnels et à fortiori le vote" explique Jonathan Bocquet. Cette année de confinement n'a pas aidé les jeunes à s'investir. Ils ont été privés de beaucoup de choses socialement et économiquement.

 Pour autant, les jeunes gardent un certain attachement à la démocratie en tant qu'idéal, on le voit dans les formes de militantismes diverses qui animent la jeunesse ces dernières années.
Pour Gaëtan Monot, "il y a une vraie recherche de justice, de paix, de plus de fraternité" au sein de la jeunesse. Le vote semble être un moyen d'expression obsolète pour cette frange de la population. 

 

Cet article vous a plu ?