Accueil
"Ce confinement a un impact très sérieux sur des aidants", selon Claudie Kulak
Partager

"Ce confinement a un impact très sérieux sur des aidants", selon Claudie Kulak

Un article rédigé par Simon Marty - RCF, le 13 avril 2021  -  Modifié le 27 février 2024
L'Invité de la Matinale "Ce confinement a un impact très sérieux sur des aidants", selon Claudie Kulak
Fondatrice de la Compagnie des aidants, Claudie Kulak raconte leurs problématiques dans son livre "Les aidants, ces proches indispensables du quotidien" publié aux éditions Nouvelles cités.
Image par Sabine van Erp de Pixabay Image par Sabine van Erp de Pixabay

L’épidémie de Covid-19 a eu de grandes conséquences sur nos vies, et plus encore sur celle des aidants qui doivent souvent s’occuper entièrement d’un parent ou d’un enfant malade ou handicapé. Souvent, cela implique de quitter son travail. Des gens de tous les âges se retrouvent plongés dans une grande précarité financière ou émotionnelle. Claudie Kulak, fondatrice de la Compagnie des aidants, le raconte dans son ouvrage "Les aidants, ces proches indispensables du quotidien" publié aux éditions Nouvelles cités.

Un confinement difficile pour les aidants

Pour 11 millions d’aidants en France, "ce confinement a eu un impact très sérieux, pour des personnes déjà très mobilisés auprès de leurs proches", affirme Claudie Kulak. Parmi eux, il y a "des parents d’enfants en situation de handicap qui ont vu l’institut médico-éducatif (IME) fermer et qui se sont confinés", détaille Claudie Kulak. Mais il y a aussi des situations difficiles, avec des enfants autistes qui se sont retrouvés confinés avec leurs parents et qui sont devenus violents et difficiles à gérer.

Le risque de tomber dans la précarité

Si le besoin d’accompagnement peut sembler évident, il reste des personnes à convaincre selon Claudie Kulak. "Prenez une maman à laquelle on annonce que son enfant a un cancer. Ça peut durer parfois 10 ans où elle ne peut pas travailler. Elle risque de tomber dans la précarité, ce qui n’est pas normal. Nous devons mettre en place des parachutes pour que ces personnes puissent s’occuper pleinement de leurs enfants et garder leurs droits", affirme-t-elle.

Paul Christophe, député Agir ensemble du Nord, fortement mobilisé à l’Assemblée nationale sur ce sujet, souhaite que la durée du congé puisse être allongée pour aller jusqu’à trois ans. Claudie Kulak appuie cette proposition, ajoutant qu’il faut "augmenter l’indemnité journalière". "C’est de 43 euros par jour. C’est pas assez suffisant", regrette-t-elle. Par ailleurs, "il faut réfléchir à comment maintenir le salaire des aidants pour qu'ils puissent concilier vie professionnelle et cette aide".

Ne pas rester seul

Claudie Kulak a elle-même été aidante pour ses parents et sa tante. "Aider c’est une deuxième nature chez moi", confie-t-elle. Selon elle, "ces aidants sont indispensables dans notre société" et "il ne faut pas rester seul" lorsqu’on est concerné. Il existe des associations vers qui se tourner. "Il ne faut pas culpabiliser. Vous faites déjà beaucoup", conclut-elle.

Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
L'Invité de la Matinale

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

  • Ce don ne me coûte que 0.00 € après déduction fiscale

  • 80

    Ce don ne me coûte que 27.20 € après déduction fiscale

  • 100

    Ce don ne me coûte que 34.00 € après déduction fiscale

Faire un don