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Cannes 2023 : Harrison Ford, Monsieur Indiana Jones pour toujours

Cannes 2023 : Harrison Ford, Monsieur Indiana Jones pour toujours

Un article rédigé par Pierre Germay, au Festival de Cannes - RCF Liège, le 19 mai 2023  -  Modifié le 17 juillet 2023

Coup de fouet sur la Croisette et standing ovation hier soir avec la remise d’une Palme d’Or d’honneur surprise à Harrison Ford, Monsieur Indiana Jones. « Indiana Jones », c'est un monument du cinéma qui réunit toutes les générations du monde entier. Tout le monde a grandi en regardant des Indiana Jones.

Photo Pierre Germay Photo Pierre Germay

Ce vendredi, c’est devant la presse que s’est présenté l’homme au chapeau et au fouet le plus célèbre de toute l’histoire du cinéma. « J’étais surpris et très ému, hier soir. C’était indescriptible comme sensation. Voir et revoir toute ma vie à travers les extraits de mes films, revoir ainsi défiler toute sa vie en quelques instants, ressentir toute cette chaleur du public de Cannes, se sentir appartenir à une même communauté, ce fut très fort ».

 

Un bon scénario

 

Pour faire un bon film, il faut d’abord un bon scénario. Quand les scénaristes ne sont pas en grève ! « Le scénario ? Je voulais que ce soit un film qui résume les épisodes précédents et qu’on montre le poids de la vie d’Indiana Jones. Je voulais qu’il soutienne les autres personnages et réciproquement, qu’il y ait une vraie relation entre sa filleule et lui. A mon grand âge, j’avais besoin de me sentir soutenu de tous ! Quand ça marche, c’est vraiment magique. Sinon, c’est un cauchemar ! »

 

A son âge (80 ans), Harrison Ford va-t-il tourner le dos au personnage qui a tant contribué à sa légende d’acteur ? « Ce n’est évident ni d’arrêter ni de continuer. Mais je vais d’abord me reposer un peu ! J’adore ce personnage, ce qu’il m’a apporté dans ma propre vie. Je suis quelqu’un de chanceux. ».

 

D’autant qu’à l’origine du premier volet de la saga, ce n’était Harrison Ford qui avait été pressenti. « En effet, le rôle avait d’abord été proposé à quelqu’un d’autre. C’est ma chance. Ou ma destinée ! Il y a beaucoup de gens talentueux qui ne voient presque jamais la lumière du jour et c’est très dommage. Moi, j’ai dû attendre que la chance tourne. Pendant ce temps, j’ai beaucoup appris, un peu comme un artisan et ça m’a permis d’avancer. Car sans le travail, la chance ne suffit pas ».

 

Nostalgie et technologie

 

Après le retrait de Steven Spielberg de la réalisation et la mise hors-jeu de George Lucas depuis le rachat des droits par Disney, c’est à James Mangold (« Copland », « Logan ») que la réalisation de "Indiana Jones, le cadran de la destinée" a été confiée. Et d’entrée de jeu, il s’amuse avec des scènes d’action en flash-backs visuellement très réussies. Harrison s’en est lui aussi amusé :

 

« C’est fou ce que l’on parvient à faire avec les nouvelles technologies. On peut vous transformer de façon très réaliste, redevenir par la magie de ces technologies celui que j’étais il y a 35 ans ! Bon, d’un certain point de vue, ce n’est pas très honnête, c’est un peu triché, pas rationnellement très réel. Mais je suis heureux d’avoir pu le faire à mon âge ».

 

Et c’est dans la bonne humeur que la conférence de presse s’est achevée, Harrison Ford répondant à une question qu’un journaliste venait de lui poser en français : « Désolé, je ne parle pas espagnol ! ». S’n suivit un grand éclat de rire général. Avant d’expliquer qu’il n’est pas nostalgique des objets, il n’a pas conservé son chapeau d’Indiana Jones : « Ce qui compte, c’est ce qu’on ressent ».

 

La critique

 

Que penser de ce dernier opus de la saga tant attendu par ses fans ? Sans Spielberg ni George Lucas et vu l’âge canonique d’Harrison Ford, l’entreprise n’augurait de rien de bon.

 

On n’est en 1969, en pleine Guerre froide. L'archéologue et aventurier américain Indiana Jones est opposé au recrutement par les États-Unis d'anciens nazis pour battre l'Union soviétique dans la course à la conquête de l’espace.

 

Souhaitant prendre sa retraite, Indy va pourtant reprendre du service à l’instigation de sa filleule Helena (Phoebe Waller-Bridge) lancée à la poursuite d’un ancien nazi et à la recherche d’un mystérieux Cadran de la Destinée d’Archimède, au cœur de toutes les attentions.

 

Courses poursuites à cheval dans le métro new-yorkais puis en tuk-tuk au Maroc, saut en parachute improvisé et exploration mouvementée de ruines et cavernes, plongée sous-marine, la retraite d’Indiana Jones est plutôt agitée. Et riche en voyages : le Maroc, la Grèce, la Sicile… Jusqu’à ce qu’une petite erreur de manipulation le ramène au temps des Romains, en 214 avant Jésus-Christ !

 

Voilà, le ton est donné, l’humour et la dérision sont au rendez-vous d’une action enlevée sur un rythme d’enfer… pour un vieux Monsieur de 80 balais ! Les fans devraient apprécier pourvu de regarder ce dernier volet des aventures d’Indiana Jones avec les yeux de grands enfants… que nous sommes tous restés !
 

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