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RCF A plus d'un titre: Bruno Testa " Les Italiens " (Utopia Éditions)
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A plus d'un titre: Bruno Testa " Les Italiens " (Utopia Éditions)

Un article rédigé par Jean-Claude DUVERGER - RCF Saint-Étienne, le 1 février 2020  -  Modifié le 28 février 2024

Bruno Testa
" Les Italiens " (Utopia Éditions)
Fin du 19e siècle. Des dizaines d'Italiens quittent leur région natale, entre Rome et Naples, pour un village de la plaine du Forez qui vivote depuis plus de mille ans à l'ombre de son prieuré. Ils arrivent appelés comme main d'œuvre pour une verrerie qui vient de s'installer, à proximité du canal du Forez. La transformation du village va être brutale et profonde.

Chronique de Jacques PLAINE publiée dans L’Essor

Bruno Testa - Les Italiens - Utopia Editions - 15 €

Bruno Testa né à Montbrison a fait khâgne et hypokhâgne au Lycée Fauriel puis licence
et maîtrise de philo à Paris-Sorbone. Il fut journaliste à Saint-Étienne, Avignon, la
Réunion et Paris. « Les Italiens » est son seizième ouvrage.
C’est parce qu’en 1859 un paysan « avait été surpris de l’avidité avec laquelle ses vaches
buvaient l’eau qui sortait d’une source » que tout avait changé à Saromain. La Société Parot
s’y était installée, Paul Laurent y avait créé une usine de bouteilles, et «des hommes au poil
dru et noir, des femmes bariolées portant un foulard sur la tête, des jeunes dépenaillés et
noirauds, des enfants à la mamelle, tous jactant un drôle de baragoin » avaient débarqué au
pays. Oui le jour où le père Cessieux avait découvert que l’eau de son pré était de « l’eau
minérale gazeuse » ça avait été le même cataclysme qu’à Lourdes le jour où Bernadette
Soubirous avait vu la Vierge Marie.
Non seulement la source était devenue La Source avec un grand S mais une usine de
bouteilles la Verrerie - avec un grand V - avait pris possession des lieux. Et comme ces deux
entreprises avaient besoin de personnel et qu’il était impossible d’en trouver sur place, Paul
Laurent le patron de la Verrerie était allé en chercher par delà les montagnes. Où ? En Italie.
Entre Rome et Naples. C’est tout au moins de là - à proximité de Monte Cassino - qu’était
partie la grand-mère de Bruno Testa. Sans même une petite valise, les mains dans rien, elle
qui ne savait ni lire ni écrire, pas même signer son nom, elle qui ne comprenait rien au parler
local, avait décidé de venir mourir ici. Pourquoi ? Parce que disait-elle «les patates étaient
plus grosses en France qu’en Italie ».
Un siècle plus tard le petit fils - dans un style que ne renierait pas le François Cavanna « des
Ritals » - raconte l’installation de cette colonie Italienne au pays de l’Astrée. Pas tout à fait au
bord du doux Lignon mais sur les berges du canal du Forez. Pas tout à fait au village de
Saromain mais de l’autre côté du cimetière, à la Cité nouvelle.
Vendredi 31 janvier à 18 heures et au Campus Tréfilerie enregistrement public sur RCF
de l’émission « A plus d’un titre » avec Bruno Testa. A 15 heures, au Pôle des Services,
12 rue Docteur Calmette à Roche la Molière, rencontre avec Bruno Testa dans le cadre
de « Lire à Roche ». A 17 h15 Campus Tréfilerie enregistrement d’une « Carte Blanche
avec Grégory Mazenod, directeur des éditions Utopia pour l’ouvrage
collectif « Pourquoi Saint-Étienne ?».

 

©clichés Louis Reynard Lire à ST-Etienne/RCF42

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