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Quand la fratrie souffre aussi..., par Anne-Gaël Guiol

Quand la fratrie souffre aussi..., par Anne-Gaël Guiol

Un article rédigé par Anne-Gaël Guiol - RCF, le 15 mars 2024  -  Modifié le 27 mars 2024
Folie ordinaire - Agir pour notre santé mentale Quand la fratrie souffre aussi..., par Anne-Gaël Guiol

La souffrance psychique d’un frère, d’une sœur, ou de l’un des deux parents peut avoir des conséquences importantes pour soi-même !

Santé mentale et fraterie ©Fondation Falret Santé mentale et fraterie ©Fondation Falret

Forgotten children”... "enfants oubliés", c’est le nom choisi dans les années 90 par la psychiatre américaine Diane T. Marsh, pionnière de l’étude et de l’accompagnement des frères et sœurs de personnes touchées par un trouble psychique.

En France, au début des années 2000, c’est notamment Hélène Davtian, docteure en psychologie, qui s’est emparée du sujet et qui a créé en Ile de France le dispositif Les Funambules, spécifiquement dédié aux jeunes de 7 à 25 ans, dont un membre de la famille présente un trouble de santé mentale.

La souffrance physique au sein d'une fraterie 

Les relations entre frères et sœurs, on le sait, sont complexes, mêlant solidarité, souvenirs en communs mais aussi parfois rivalité… Lorsque la maladie psychique survient chez l’un, cela bouscule profondément les autres. Les questions surgissent, liés à la culpabilité (“pourquoi lui et pas moi?”), à l’identité (“est-il toujours celui que je connais, avec qui j’ai grandi?) et bien sûr à la capacité à faire face.

Folie ordinaire - Agir pour notre santé mentale Quand la fratrie souffre aussi..., par Anne-Gaël Guiol

Libérer la parole 

Ne pas hésiter à en parler en famille, y compris avec les enfants. En effet, si les enfants sont en mesure de constater qu’un membre de leur famille va mal, ils n’en comprennent pas pour autant les causes ou la conduite à tenir. Pouvoir leur dire que nous avons tous une santé mentale, qu’elle a des hauts et des bas, que le proche concerné n’est pas seul dans cette situation, sera déjà une manière de briser un tabou et de co-construire en famille comment fonctionner au mieux avec les troubles.

Un outil à destination des enfants de 8 à 11 ans été développé par le Psycom, "le jardin du dedans", il permet de donner des éléments de compréhension aux enfants sur la santé mentale, ce qui l’influence, ce qui la déséquilibre et comment se soigner, s’entraider. C’est une approche, que l'on pourrait recommander à tous finalement, car qu’on ait un membre de sa famille concerné par un trouble psychique ou pas, l’éducation des enfants à prendre conscience qu’ils ont une santé mentale au même titre qu’une santé physique, est une manière de faire d’eux des adultes plus ouverts, moins enclins à la
stigmatisation.

Venir en aide aux proches 

Pour les plus jeunes, nous pouvons citer la plateforme JefPsy pour “JeuneEnfantFratrie, un site internet interactif : on peut y poser des questions, trouver des fiches infos, un forum, des lives et un parcours d'apprentissage en ligne. Et puis, bien sûr, nous pouvons aussi parler de l’Unafam, l’Union Nationale des familles et amis de personnes malades ou handicapées psychiques. Des délégations sont présentes partout en France et vous permettent de trouver de l’information et de l’entraide entre proches !

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©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Folie ordinaire - Agir pour notre santé mentale

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