Je prends soin de ma santé mentale pour vivre une bonne rentrée
À l’occasion de la rentrée, les conseillères conjugales et familiales Inès de Muizon et Frédérique Veyron la Croix, du Cabinet Raphaël, livrent leurs clés pour mieux prendre soin de sa santé mentale. Entre prévention, signaux d’alerte et accompagnement, elles invitent chacun à poser des actes concrets pour vivre une rentrée équilibrée.
Inès de Muizon et Frédérique Veyron la Croix du Cabinet Raphaël - © RCF Lyon« On ne se rend pas compte à quel point on a une grande
influence sur notre santé mentale »
Burn-out, anxiété, dépression… En France, pays champion en matière d'anti-dépresseurs, les consultations s’emplissent de personnes en quête de repères. Pour Frédérique Veyron la Croix, il est essentiel de distinguer la santé mentale « normale », faite de hauts et de bas, des troubles psychiatriques qui nécessitent une prise en charge médicale. « Souvent, c’est le corps qui parle et qui nous envoie des signaux d’alarme : sommeil perturbé, douleurs physiques, irritabilité, tristesse », explique-t-elle. Ces alertes ne doivent pas être ignorées : elles invitent à se reconnecter à soi et à ajuster son mode de vie.
Bouger, respirer, soigner son sommeil, développer sa créativité ou nourrir sa vie sociale : autant de gestes simples qui créent un cercle vertueux. La santé mentale ne se limite pas à un rendez-vous hebdomadaire : elle s’entretient au quotidien, dans la manière de vivre, d’aimer et de se relier aux autres.
Comment accompagner au mieux des jeunes fragilisés ?
Les jeunes apparaissent comme les plus fragilisés. Pression scolaire, transformation du corps, réseaux sociaux, harcèlement, éco-anxiété… autant de défis qui pèsent sur leur équilibre psychique. En 2024, un jeune sur deux aurait déjà été affecté par un problème de santé mentale, et un quart des lycéens aurait eu des pensées suicidaires au cours des douze derniers mois. Pour Inès de Muizon, le danger est l’isolement intérieur : « Ils peuvent être très reliés au monde entier, mais se sentir seuls en eux-mêmes. » D’où l’importance du rôle des parents, invités à dialoguer sans relâche, même si l’adolescent semble fermer la porte.
La prévention passe aussi par les dispositifs existants, et nombreuses sont les propositions : séances de psychologues gratuites pour les jeunes, bilans de prévention, accompagnement en milieu scolaire ou universitaire. Car plus vite une difficulté est identifiée, plus elle peut être traitée efficacement. Il est important aussi de se rappeler que chacun porte la responsabilité de son propre équilibre, (dans la mesure du possible), que ce soit au sein du couple, de la famille ou face aux défis personnels.
Apprendre à se connecter à soi-même pour mieux prendre soin de soi
Une rentrée placée sous le signe de la prévention
En filigrane, le message est clair : la santé mentale n’est pas un luxe mais une nécessité. Écouter son corps, cultiver le plaisir et la créativité, oser demander de l’aide et entretenir le dialogue en famille… autant de petits pas qui, cumulés, changent la vie. Pour Inès de Muizon et Frédérique Veyron la Croix, le défi des prochaines années sera d’ancrer cette prise de conscience collective : apprendre à se mettre à l'écoute de soi-même et transmettre aux jeunes générations une approche plus unifiée du corps, du cœur et de l’esprit.


Des itinéraires inspirants, des cafés philo, du conseil conjugal et familial et de la Communication Non Violente, le samedi à 16h50 et le dimanche à 9h30.
Lætitia de Traversay donne la parole aux hommes et aux femmes qui construisent ce monde, discrètement et passionnément : spécialistes du couple et de la famille, philosophes, formatrices en CNV (Communication Non Violente), des personnes qui osent s'engager et relever des défis, portées par leur foi en Dieu et leur foi en l'Homme.
