Comment mieux vivre le départ des enfants et inventer une nouvelle vie
Le syndrome du nid vide, et si on en parlait ? Quand les enfants quittent la maison, un grand silence s’installe. Certains parents savourent cette liberté retrouvée, d’autres peinent à apprivoiser l'absence. Inès de Muizon et Inès Saint Georges, conseillères conjugales et familiales au Cabinet Raphaël, sont au micro de Laetitia de Traversay pour nous donner des pistes de réflexion dans l'émission Inspiration.
Revisiter le lien avec ses enfants - Photo d'illustration de Julia M. Cameron @ - via PexelsLe départ des enfants, c'est une séparation à apprivoiser
« Plus de portes qui claquent, plus de frigo à remplir » : le tableau peut paraître paisible, mais pour beaucoup de parents, il s’accompagne d’un sentiment de perte. Le départ d’un enfant vient clore une étape de vie et en ouvrir une autre, parfois déroutante. « Tout a tourné autour d’eux pendant des années », explique Inès de Muizon. Le couple se retrouve face à lui-même, parfois déstabilisé. Pour certains, cette période rime avec liberté, voyages, intimité retrouvée ; pour d’autres, c’est un deuil à vivre, celui de la vie d’avant.
Les deux conseillères rappellent que cette transition se prépare : « Apprendre à laisser partir nos enfants, c’est aussi apprendre à se redécouvrir ». En gardant vivantes les amitiés, les centres d’intérêt et le dialogue conjugal, le passage se fait plus doux.
« Aimer son enfant, c’est lui permettre d’aimer ailleurs »
Vivre le nid vide, c’est aussi revisiter le lien avec ses enfants : ne pas chercher à combler le vide par eux, mais leur laisser la liberté de voler de leurs propres ailes. « Ce n’est pas à nos enfants de remplir ce nid vide », rappelle Inès Saint-Georges.
Certaines situations sont plus complexes : des enfants qui ne partent pas, une séparation ou un veuvage qui accentue la solitude, la prise en charge de parents âgés… Autant de réalités que les conseillères accueillent avec bienveillance. L’essentiel, disent-elles, est de « trouver du sens à cette nouvelle étape, d’oser inventer du neuf ».
Nos enfants ont besoin de nous voir heureux. C’est le plus beau cadeau que nous puissions leur faire
Une invitation à se réinventer
Le temps du nid vide n’est pas une fin, mais un commencement. Retrouver du souffle, redonner du sens, réinvestir le couple, l’amitié, la vie intérieure. Et surtout, garder le cœur ouvert : car comme le résume joliment Inès de Muizon, « le nid n’est jamais tout à fait vide ; il se remplit autrement, de nouvelles présences, de projets, d’élans. »


Des itinéraires inspirants, des cafés philo, du conseil conjugal et familial et de la Communication Non Violente, le samedi à 16h50 et le dimanche à 9h30.
Lætitia de Traversay donne la parole aux hommes et aux femmes qui construisent ce monde, discrètement et passionnément : spécialistes du couple et de la famille, philosophes, formatrices en CNV (Communication Non Violente), des personnes qui osent s'engager et relever des défis, portées par leur foi en Dieu et leur foi en l'Homme.
