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Françoise Keller : « L’empathie, c’est reconnaître la vie qui cherche à se dire en nous et chez l’autre »

Françoise Keller : « L’empathie, c’est reconnaître la vie qui cherche à se dire en nous et chez l’autre »

Un article rédigé par Laetitia de Traversay - RCF Lyon, le 22 septembre 2025 - Modifié le 22 septembre 2025
Inspiration · RCF LyonL'urgence de développer l'empathie envers soi et envers les autres

Coach certifiée en communication non violente (CNV), auteure et conférencière, Françoise Keller partage au micro de Laetitia de Traversay dans l'émission Inspiration sur RCF son urgence : développer l’empathie, envers soi-même comme envers les autres.

Laetitia de Traversay et Françoise Keller @ - RCF LyonLaetitia de Traversay et Françoise Keller @ - RCF Lyon

« L’empathie, c’est la plus grande proximité et la distance sacrée »

Pour Françoise Keller, l’empathie ne se réduit pas à compatir aux blessures : elle inclut toute la palette des émotions, de la joie à la colère. Inspirée par Carl Rogers, Marshall Rosenberg ou encore Christian Bobin, elle rappelle que l’écoute véritable suppose de percevoir ce qui est précieux derrière les mots et les réactions.

Être empathique, ce n’est pas se confondre avec l’autre, mais lui offrir un espace pour exprimer ce qui vit en lui. Un pas de côté qui invite à ralentir, respirer, ressentir — et sortir des réflexes d’attaque, de fuite ou de sidération qui abîment les relations.

« Entre le stimulus et la réponse, il y a un espace »

L’empathie se vit aussi envers soi-même. Reconnaître ses propres émotions, ses jugements ou ses blessures permet d’éviter la dissonance et d’ouvrir un dialogue vrai. En écoutant ce qui est si précieux pour soi ou pour l’autre, chacun peut entrer dans une relation plus libre.

Cette posture devient même une urgence écologique : « Nous sommes des êtres vivants, interdépendants, rappelle Françoise Keller. Développer l’empathie, c’est prendre soin de la vie en nous et autour de nous. »

L’empathie, c’est écouter la vie qui cherche à se déployer à travers nos émotions, nos jugements, nos points de vue 

Un chemin pour aujourd’hui

Pour Françoise Keller, l’empathie n’est ni faiblesse ni naïveté. C’est une compétence naturelle, à réapprendre et à cultiver, qui nous rend plus créatifs et nous fait gagner du temps en évitant des débats stériles.

En conclusion, elle lance une invitation : oser cette voie exigeante mais féconde, qui permet de bâtir un monde où chacun peut trouver sa place, dans le respect et l’écoute mutuelle.

RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Inspiration · RCF Lyon
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