Face à un échec : faut-il persévérer ou abandonner ?

RCF, le 3 février 2024 - Modifié le 28 mars 2024

 

Ne pas réussir à renouer les liens avec son enfant, être licencié… Dans une situation de blocage, d’échecs à répétition, qu’est-il juste de faire ? Faut-il persévérer ou tout abandonner ? Comment sortir de la fatalité ? Article écrit en partenariat avec AG2R La Mondiale.

 

L’échec n’a rien d’agréable ! Pourtant, ceux qui en ont fait l’expérience nous le disent : "Il ne faut ne jamais condamner l'échec." ©UnsplashL’échec n’a rien d’agréable ! Pourtant, ceux qui en ont fait l’expérience nous le disent : "Il ne faut ne jamais condamner l'échec." ©Unsplash

Ne pas condamner l’échec 

Reconnaître qu’il y a un grain de sable, que l’on est dans l’erreur ou que l’on répète un schéma est difficile. L’échec n’a rien d’agréable ! Pourtant, ceux qui en ont fait l’expérience nous le disent : "Il ne faut ne jamais condamner l'échec."

C'et ce que nous dit la cheffe d’entreprise Aude de Thuinpassée d’un succès écrasant à un échec dévastateur. À un dépôt de bilan a succédé une profonde dépression. Aude de Thuin a raconté son parcours et son importante remise en question dans un livre, "Forcer le destin" (éd. Robert Laffont, 2016). 

Son témoignage montre combien admettre un échec peut libérer. "Ce qu'il y a en moi d'espérance réside dans les formidables potentialités d'achèvement que l'échec renferme", disait François Sureau dans le magazine Pèlerin en 2020.

 

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Faut-il persévérer ou abandonner ? 

"Errare humanum est, dit le philosophe, perseverare diabolicum." L’erreur est humaine mais persévérer est diabolique : comprendre : persévérer dans l’erreur est diabolique. De fait, il arrive que l’on se sente prisonnier d’un schéma répétitif. On a trop échoué que l’on finit par croire à un destin, comme si le sort s’acharnait.

Or, multiplier par exemple les échecs amoureux ne veut pas dire qu’il faut abandonner tout espoir de trouver l’amour… Ce que l’on peut être tenté de croire quand on souffre de ses ruptures. Persévérer ou mais en quoi ? Que faut-il abandonner ? C’est tout l’intérêt du discernement : faire le tri. Qu’est-ce qui est important dans ma vie et pourquoi ? Quels sont mes désirs profonds ?

Faire l’expérience de l’interdépendance

Dans les moments difficiles, il est précieux d’avoir quelqu’un capable de nous dire : Quoi que tu fasses, je suis avec toi. Un ami, un parent, un thérapeute : une personne que l’on sait bienveillante et désintéressée. Savoir s’entourer est essentiel, trouver dans son entourage des alliés, des points d’appui, solliciter des conseils ou des propositions de solution. 

L’échec a aussi cette vertu de nous faire prendre conscience de notre interdépendance. Dans notre société, on peut facilement avoir l’illusion qu’il est possible d’avancer seul, grâce à notre seule volonté. En réalité, la nécessité de s’appuyer sur les autres est inhérente à la nature humaine. C’est ensemble que l’on peut croire qu’il n’y a pas de fatalité, que l’on peut sortir de l’idée de destin qui enferme.

 

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