Être une femme en 2025 : un siècle pour devenir libre ?
En 2025, naissent des filles qui vivront peut-être cent ans. Que signifie aujourd’hui "devenir femme" ? Quelles libertés, quels combats restent à mener ? Une réflexion sur l’évolution des droits, des désirs et des représentations.
Être une femme en 2025 : liberté, égalité et nouveaux horizons © Janko FerlicUn grand nombre de filles nées en France en 2025 atteindront l’âge de cent ans. Un siècle donc pour devenir femme, mère, grand-mère, arrière-grand-mère… C’est le destin qu’ont connu bien des générations. Mais aujourd’hui, les trajectoires féminines se réinventent.
Depuis quelques décennies, attendre le Prince Charmant, l’épouser, fonder une famille ne constitue plus un horizon rêvé pour toutes. Les filles d’aujourd’hui n’attendent plus, elles désirent, décident, choisissent. Et c’est peut-être là leur plus grande conquête.
Une éducation plus libre
La petite fille née en 2025 a toutes les chances de grandir dans un environnement moins genré que celui de sa mère. Elle pourra rêver de devenir ingénieure des travaux publics, agricultrice, astronaute ou cinéaste. Elle pourra créer son entreprise, voyager, choisir de rester célibataire, avoir un enfant à 40 ans, seule ou accompagnée d’un ou d’une partenaire.
Cette liberté de choix est le fruit des combats féministes passés, mais aussi de l’élan collectif porté par les dernières décennies : du mouvement #MeToo à la lutte contre les stéréotypes dans l’éducation, des lois sur l’égalité professionnelle aux prises de parole dans les médias.
Le seuil de tolérance recule
Aujourd’hui, les femmes parlent, dénoncent, réclament. Le seuil de tolérance face aux violences sexuelles et sexistes recule, il était temps. Des lois pénales renforcent la lutte contre ces violences, d'autres commencent à sanctionner les abus de pouvoir dans le couple, au travail, dans les sphères d’influence. Si leur application reste difficile, l’élan est là.
Mais cette évolution ne plaît pas à tout le monde. Certains s’indignent, d’autres minimisent. Pourtant, ces mouvements ont révélé l’ampleur du silence et de l’injustice. Et surtout, ils ont brisé l’idée selon laquelle "c’était normal".
Un chemin encore long
Nous sommes loin de l’époque où une femme devait l’autorisation de son mari pour travailler ou ouvrir un compte bancaire. Mais le chemin vers une pleine égalité reste semé d’obstacles : les inégalités salariales persistent, les femmes sont toujours sous-représentées dans les postes à responsabilité, les violences sexuelles sont toujours massives (1 femme est agressée toutes les 7 minutes en France)...
Et puis, il y a ces freins invisibles, ces doutes intérieurs, ces injonctions à rester "raisonnable", "discrète", "modeste"… Les femmes d’aujourd’hui veulent rompre avec tout cela.
Pour des relations plus justes
Les femmes ne veulent plus être considérées comme des objets ou des piliers silencieux garants de l’équilibre familial et social. Elles rêvent d’autres horizons, ouverts, dynamiques, pluriels, où les relations entre hommes et femmes soient plus harmonieuses, respectueuses, joyeuses.
Et dans 100 ans ?
L’histoire nous dira si, en 2125, nous aurons encore besoin d’une Journée internationale des droits des femmes pour rappeler que la femme est un être humain comme les autres, digne de respect, de liberté et d’accomplissement. Nous aurions toutes et tous tellement à y gagner.


Dans "Les mots du divan", suivis d'une conversation avec Marie Olivares, Gaëlle de Decker, nous propose d'être à l'écoute des interrogations des femmes et des hommes d'aujourd'hui, confrontés aux autres, au monde et à eux-mêmes.
