Comment bien choisir son psy ? Repères et conseils pour trouver le bon accompagnement
Choisir son psy peut sembler difficile : psychologue, psychiatre, psychanalyste, psychothérapeute… À chacun son approche. Confiance, besoins et ressenti sont essentiels pour trouver l’accompagnement adapté.
Confiance et ressenti sont essentiels pour trouver l’aide adaptée. © Alex GreenDemander de l’aide, une étape courageuse
Oser dire que l’on ne va pas bien et chercher de l’aide est un pas décisif. Beaucoup de patients décrivent ce moment comme un tournant dans leur vie.
Comme l’explique Gaëlle de Decker, psychanalyste et psychologue clinicienne au CHU de Montpellier, demander de l’aide est déjà une preuve de force intérieure. La psychothérapie n’est pas un parcours rectiligne : il comporte des avancées, des doutes, parfois des retours en arrière. Mais ce chemin ouvre aussi vers plus de liberté intérieure et une meilleure connaissance de soi.
Comprendre les différences entre les psys
Sous le terme générique de “psy”, plusieurs métiers existent, avec des approches et des formations très différentes.
Le psychiatre est un médecin spécialiste qui diagnostique les troubles psychiques et peut prescrire des traitements médicamenteux.
Le psychologue clinicien est diplômé d’université qui pratique l’évaluation et l’accompagnement thérapeutique.
Formé à la méthode freudienne, le psychanalyste explore l’inconscient et les mécanismes psychiques profonds.
Le psychothérapeute utilise différentes méthodes reconnues (thérapies de soutien, analytiques, comportementales, etc.), dans un cadre réglementé.
Savoir à qui s’adresser dépend souvent de la nature de la souffrance : trouble anxieux, dépression, phobie, traumatisme, questionnement existentiel…
Une question de rencontre et de confiance
La compétence professionnelle est indispensable, mais elle ne suffit pas. L’élément central reste la relation de confiance.
On choisit un psy pour sa capacité à écouter, à accueillir sans jugement, à créer un espace sécurisé où l’on ose dire les choses les plus difficiles. Comme le rappelle Gaëlle de Decker, “le choix d’un psy est toujours une rencontre”. Ce que l’on appelle le “feeling” joue un rôle décisif : si l’on ne se sent pas à l’aise, il vaut mieux consulter ailleurs.
Le bouche-à-oreille, les recommandations de proches ou d’un médecin traitant peuvent orienter, mais chacun doit s’autoriser à essayer et à changer si la relation ne convient pas.
Des méthodes adaptées à chacun
La diversité des thérapies permet de répondre à différents besoins.
Centrées sur la gestion des symptômes et des comportements, les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) sont souvent courtes et efficaces pour traiter anxiété ou phobies.
Les approches analytiques, elles, s’inscrivent dans la durée et explorent les racines profondes de la souffrance, liées à l’histoire personnelle et à l’inconscient.
Les thérapies corporelles et créatives comme la danse, l'art-thérapie, le chant, le théâtre… mobilisent le corps et la créativité pour exprimer et transformer ce qui ne peut se dire par les mots.
Le choix dépend donc du type de difficulté, mais aussi de la personnalité et des attentes de chacun.
Un chemin personnel et unique
Il n’existe pas de "bon psy" universel. Il y a surtout le bon psy pour soi, à un moment donné de sa vie. Ce choix évolue parfois avec le temps, selon les épreuves traversées et les besoins qui changent.
L’essentiel est de trouver un lieu où l’on se sent entendu, respecté et reconnu dans sa singularité. Un espace où l’on peut avancer pas à pas, sans se comparer, dans un cadre sécurisant.
Comme le souligne Gaëlle de Decker, “le travail psychique n’est pas un luxe, mais une manière de prendre soin de soi et d’habiter pleinement sa vie”.


Dans "Les mots du divan", suivis d'une conversation avec Marie Olivares, Gaëlle de Decker, nous propose d'être à l'écoute des interrogations des femmes et des hommes d'aujourd'hui, confrontés aux autres, au monde et à eux-mêmes.




