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Yannick Doladille selon madame Preud'homme

Yannick Doladille selon madame Preud'homme

Un article rédigé par Emmanuel Soufflet - RCF Lorraine Meuse, le 31 octobre 2025 - Modifié le 8 novembre 2025
Rencontres MeusiennesInterview Madame Preud’homme

À 93 ans, Madame Preud’homme, institutrice passionnée, et Yannick Doladille, 48 ans, écrivain, partagent une histoire rare : celle d’une rencontre en CE2 qui a transcendé le temps. Entre transmission, complicité et amour des mots, leur lien a inspiré un roman et prouve que l’éducation peut devenir une amitié pour la vie.
 

Mme Preud'homme et Yannick DoladilleMme Preud'homme et Yannick Doladille

« Aujourd’hui, nous plongeons dans une histoire rare et touchante : celle d’une institutrice et de son élève, liés par une passion commune pour la littérature et l’écriture. Madame Preud’homme, 93 ans, a marqué la vie de Yannick Doladille, aujourd’hui écrivain de 48 ans. Leur relation, née dans une classe de CE2, a traversé les décennies et inspiré un roman. Écoutez le récit d’une transmission qui dépasse le temps. »

Une institutrice hors du commun. 
« Je suis Madame Preud’homme, et j’ai eu 700 élèves dans ma carrière. Certains m’ont marquée plus que d’autres ». Pour Madame Preud’homme, enseigner ne se limitait pas aux leçons traditionnelles. Dès le CE2, elle a choisi d’initier ses élèves à la littérature, en utilisant des œuvres comme celles de Louis Pergaud ou de Colette pour aborder des thèmes universels : la différence, la solidarité, ou la force des mots. « Avec l’histoire du poulet battu, ils comprenaient la différence et ses conséquences. Avec le corbeau qui chassa la buse, ils voyaient la force d’un groupe uni. » Un pari audacieux ? « C’était facile d’expliquer ces grands auteurs à des enfants de 8 ans, » assure-t-elle.

Yannick Doladille : de l’élève à l’écrivain « J’ai suivi avec intérêt son parcours. »  
Yannick Doladille, aujourd’hui auteur, a gardé un lien étroit avec son institutrice. Quand il lui a annoncé l’écriture d’un roman inspiré d’une vieille institutrice, Madame Preud’homme a été « émue, puis heureuse » de l’accompagner, comme une mentore. « Parfois, il était découragé. Alors, je redevenais un peu son institutrice : ‘Il faut continuer.’ » Un rôle qu’elle assume avec humilité : « Est-ce de la prétention de ma part ? » Mais Yannick, lui, ne s’y trompe pas : « Elle a transmis l’amour de la langue. »

« J’ai lu son roman avant qu’il ne soit imprimé. » Madame Preud’homme n’y allait pas pour corriger les fautes, mais pour « donner son sentiment de vieille institutrice ». Son verdict ? « Une femme de courage, que Yannick a su décrire avec amour. » Un personnage qui résonne avec sa propre philosophie : « Dès le plus jeune âge, il faut confronter les enfants à la langue française. » 

Une relation unique au-delà du temps. « C’est une relation de confiance, comme avec beaucoup de mes élèves. ». Pour Madame Preud’homme, l’argent n’a jamais été le moteur de Yannick. « Ce qu’il a, c’est le désir d’écrire et de communiquer. »  
Un héritage qu’elle partage avec les enseignants du XIXe siècle, « mal payés mais animés par une autre idée de leur métier ».

« Je suis fière d’avoir été son institutrice, et d’avoir peut-être semé en lui l’idée de la poésie. »  
Cette histoire rappelle que l’éducation est bien plus qu’un programme : c’est une rencontre, une transmission, et parfois, une amitié pour la vie. 

Diocèse de Verdun
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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