Vote du budget de la Sécurité Sociale à l'Assemblée, le gouvernement Barnier en danger
Le gouvernement de Michel Barnier va -t-il survivre ? L’Assemblée nationale se prononce aujourd'hui sur le budget de la Sécurité Sociale. Sans majorité à l’Assemblée, le chef du gouvernement pourrait avoir recours au 49.3, un recours qui l'exposerait nécessairement à un vote de confiance.
Michel Barnier, un premier ministre en danger © DRL’Assemblée nationale se prononce aujourd'hui sur le budget de la Sécurité Sociale. Pour autant, il va falloir faire des compromis, car en l’état, le Projet de loi sur le financement ne devrait pas être voté par la gauche ni par l'extrême droite.
Aucun soutien du Rassemblement National à attendre
Hier soir, le Rassemblement National a fermé la porte à un compromis. Après avoir obtenu du gouvernement l'abandon de la hausse des taxes sur l'électricité et la réduction de l’aide médicale d'Etat pour les sans-papiers, le RN exige de nouvelles concessions.
Des concessions que le ministre du budget, Laurent Saint-Martin, n'est pas prêt à entendre. Jordan Bardella a mis en garde sur les réseaux sociaux :"si Matignon ne désavoue pas son ministre, ce sera censure dès mercredi".
Les deux camps se rejettent la faute de la fin des pourparlers. Marine Le Pen considère que le gouvernement “a mis fin à la discussion”. De son côté Michel Barnier affirme qu'il “reste ouvert au dialogue”.
Un 49.3 inévitable ?
Le Premier ministre indiquait la semaine dernière “qu’il utiliserait probablement sûrement le 49.3”.
Car sans majorité à l'Assemblée nationale, il pourrait se retrouver dans une impasse. Si tel est le cas, la gauche et l'extrême droite pourraient s’unir et faire tomber le gouvernement, ce qui enfoncerait davantage la France dans une crise politique.
En ayant recours au 49.3 le Premier Ministre engagerait ainsi la responsabilité de son gouvernement, l'exposant à une censure. Ce serait une première depuis la chute du gouvernement de Georges Pompidou en 1962.
Le texte sera examiné cet après-midi à partir de 15h.




