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Vin sans alcool : une solution pour sortir de la crise viticole ?

Vin sans alcool : une solution pour sortir de la crise viticole ?

RCF, le 12 février 2024  -  Modifié le 12 février 2024

La 5e édition du salon Wine Paris et Vinexpo Paris a débuté ce lundi à Paris. Dans les allées de la Porte de Versailles, le vin sans alcool tente de se faire une place. 

 La 5e édition du salon Wine Paris et Vinexpo Paris attend jusqu'à 40 000 visiteurs. Crédit photo : Ricardo Millani / Hans Lucas La 5e édition du salon Wine Paris et Vinexpo Paris attend jusqu'à 40 000 visiteurs. Crédit photo : Ricardo Millani / Hans Lucas

C'est le plus grand événement pour les professionnels du vin en France. Wine Paris et Vinexpo Paris réunis près de 4 000 exposants et près de 40.000 visiteurs sont attendus. Cette année la tendance du vin sans alcool s’affirme. Loin d’avoir le goût de jus de raisin, cette boisson est obtenue à partir de vin désalcoolisé à la fin de la fermentation. Le vin sans alcool séduit de plus en plus de consommateurs et de producteurs. De quoi répondre à une consommation d’alcool en forte baisse en France ? Selon l’Insee, les Français buvaient plus de 128 litres de vin en 1960 et n’en consomment plus que 36 litres en 2018. 

Une croissance de 12 % en 2022

De l’autre côté, la filière du vin sans alcool revendique une hausse des ventes “la filière a fait plus 12 % en 2022 en valeur”, indique Hortense Brière (directrice business et développement de la start-up B&S Tech spécialisée dans le développement des boissons légères ou sans alcool). 
Son entreprise accompagne viticulteurs, brasseurs et producteurs de spiritueux à produire et commercialiser les boissons sans alcool ou peu alcoolisées depuis 2019.

Et elle voit la production du vin sans alcool prendre plus de place dans le secteur viticole, qui pourtant n’était pas convaincu il y a peu de temps. “C’est de mieux en mieux accueilli, des gens qui il y a un an et demi nous disaient “non, je ferais jamais ça” aujourd’hui potentiellement, ils nous rappellent en disant “bon en fait je réfléchis et peut-être que je vais me lancer”, témoigne Hortense Brière. 

Une levée des freins chez les vignerons

Faire du vin sans alcool peut pourtant être mal vu tant cette boisson fait partie du patrimoine, mais elle observe “qu’il y a une levée des freins progressive qui s’accélère, mais bien entendu, on touche à un produit qui est un peu sacré en France donc forcément tout le monde n’est pas encore convaincu et c’est normal.” 

Ce regain d’intérêt peut s'expliquer par la crise viticole vécue actuellement par les vignerons français. Se tourner vers la valorisation sans alcool leur permet de s’ouvrir à de nouvelles opportunités commerciales. 
Au niveau de l’offre, la gamme à tendance à se diversifier, allant de petits prix à de grands crus désalcoolisés à 30 € la bouteille.

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