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Véronique Besse : « il y a deux solutions : la dissolution ou la démission du Président »

Véronique Besse : « il y a deux solutions : la dissolution ou la démission du Président »

Un article rédigé par Fanny Brevet - RCF Vendée, le 9 septembre 2025 - Modifié le 9 septembre 2025
Ils font l'actu en Vendée La députée vendéenne Véronique Besse n'a pas voté la confiance hier

La députée du bocage vendéen explique son refus d’accorder sa confiance au gouvernement de François Bayrou, renversé ce lundi à l’Assemblée nationale. Selon elle, seule une dissolution ou la démission d’Emmanuel Macron pourrait débloquer la situation politique.

@veroniquebesse@veroniquebesse

Fanny Brevet : Le gouvernement de François Bayrou est tombé hier. Il n’a pas obtenu la confiance des députés. Ils sont seulement 194 à avoir voté pour. Le Premier ministre va remettre ce matin sa démission à Emmanuel Macron. Véronique Besse, vous êtes députée du bocage vendéen. Vous n’avez pas voté la confiance. Pourquoi ?

Véronique Besse : Écoutez, pour plusieurs raisons. Je vais vous répondre par trois questions. Comment faire confiance à des politiques qui ont mis la France dans cet état catastrophique que nous connaissons aujourd’hui ? Comment faire confiance à un Premier ministre qui, depuis 40 ans, est complice de l’augmentation de la dette et dont les élus ont voté tous les budgets ? Et comment faire confiance à un Premier ministre qui, au lieu de nous proposer des solutions crédibles, cherche des boucs émissaires ? Il a parlé, il a ciblé les retraités, les boomers, il a ciblé récemment les policiers.

Fanny Brevet : Mais déjà, il y avait des mesures qui avaient été envisagées par François Bayrou et on le voit avec le mouvement prévu demain. Est-ce que prendre des mesures drastiques, oui, mais au risque de retrouver la France dans la rue ?

Véronique Besse : Oui, mais il faut avoir le courage d’aller jusqu’au bout et ne pas reculer. C’est ça le problème, en fait. Jusqu’ici, on a toujours reculé dès qu’il y a eu des petites mesures qui ont été prises. Je pense qu’on est arrivé à un point où il faut vraiment prendre des mesures drastiques, où il faut faire des réformes sérieuses pour remettre le pays sur les rails.

Fanny Brevet : Et donc, vous l’avez dit, il faudrait qu’Emmanuel Macron parte avant 2027. La France insoumise a annoncé déposer une motion de destitution. Si c’est le cas, vous la voterez ?

Véronique Besse : Non, je ne pense pas. Là, ce n’est pas sérieux, en fait. La France insoumise veut le chaos. Donc, je pense que ce n’est pas du tout ma tasse de thé, si je puis dire. Il faut que le président parte de lui-même, qu’il constate que ça ne marche pas. Il est très bas dans les sondages. Il doit être à 14 ou 15 %. Il faut qu’il se dise : « Bon, écoutez, voilà, je n’ai plus d’autorité dans ce pays. » Il n’aime pas les Français, le président. C’est ça aussi le problème. Et les Français le sentent. On a un président qui nous dénigre toujours.

Fanny Brevet : S’il y a des élections, vous repartirez ?

Véronique Besse : Oui, je ne quitte pas le navire comme ça. J’ai une circonscription qui est super, que j’affectionne tout particulièrement. Les Vendéens du bocage me le rendent bien.

Fanny Brevet : Il y a plusieurs noms qui circulent : Éric Lombard, Olivier Faure, Sébastien Lecornu, Catherine Vautrin, Bruno Retailleau. Est-ce que vous souhaitez voir Bruno Retailleau à Matignon ou vous avez d’autres noms de personnes qui, selon vous, pourraient devenir Premier ministre ?

Véronique Besse : Je pense que ce n’est pas une question de casting, ce n’est pas une question de personnes. Toutes les personnes que vous avez nommées ont des atouts, évidemment. Ce n’est pas une question de personnes, en fait, parce que je pense qu’il y aura le même résultat. Le même résultat : il n’y a pas de majorité. Donc, le futur Premier ministre qui sera nommé demain ou après-demain, ou je ne sais pas quand, va se heurter au même problème au moment du budget. Il n’y a pas de majorité. Donc ce n’est pas une question de personne, aussi compétente soit-elle. C’est une question de méthode. Qu’est-ce qu’on fait, en fait ? Et aujourd’hui, pour moi, encore une fois, il y a deux solutions : la dissolution ou la démission du président. On aura beau remettre tous les Premiers ministres potentiels que vous avez nommés, et il y en a bien d’autres aussi, ça ne marchera pas. Donc il faut aller chercher ailleurs. Là, on va gagner du temps, le président va nous annoncer bientôt un nom, mais il gagne du temps en fait, parce que lui, il n’a pas envie de démissionner, il veut durer jusqu’à 2027. Mais la France n’a plus les moyens, il n’a pas les moyens de durer jusqu’à 2027!

 

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