Venue de Julien Denormandie, les attentes du monde agricole

Le monde agricole altiligérien avait coché la date ! Celle de la venue du ministre de l'Agriculture Julien Denormandie. Invité par le sénateur Laurent Duplomb (LR), il visitera le lycée George Sand d'Yssingeaux avant de faire un détour par l'abattoir de la commune. L'après-midi sera consacrée à des visites d'exploitations et de l'entreprise Sabarot de Chaspuzac. Le soir, un protocole départemental sur les retenues d'eau sera signé. 

Cette venue est très attendue par les différentes organisations syndicales de la profession. L'occasion de pouvoir échanger directement avec le ministre. La confédération paysanne veut ratisser large, les sujets de préoccupation sont nombreux : PAC, renouvellement des exploitations, prix des denrées etc.

Une meilleure répartition de la PAC pour favoriser l'installation de jeunes agriculteurs

Pour Adria Gomez, le porte-parole de la confédération paysanne de Haute-Loire, ces deux sujets sont indissociables. Invité ce matin de la rédaction, il prône "une meilleure répartition des aides de la politique agricole commune". Si le budget "est à la hauteur" selon lui, les inégalités entre agriculteurs persistent, une petite partie d'entre eux toucherait une grosse partie du budget. La confédération paysanne met en avant un "plafonnement des aides" pour "distribuer des aides à tous". 

Pour la confédération paysanne, ce plafonnement enverrait un signal positif aux jeunes. Le métier attire moins qu'avant, le renouvellement des exploitations est un sujet majeur aujourd'hui. "Pour 3 départs à la retraite, une seule installation d'un jeune, c'est une hécatombe" explique Adria Gomez. Pour le syndicat agricole, ce manque d'attrait est dû à plusieurs facteurs comme les faibles revenues des exploitants.

Le prix des denrées encore trop bas 

Le sujet est récurrent depuis plusieurs mois, la question du prix est sensible dans le monde agricole. À la confédération paysanne, on milite pour une revalorisation active des produits. "Le prix du lait stagne depuis 30 ans par exemple, c'est inacceptable" regrette Adria Gomez. Sur ce point-là, Julien Denormandie sera très attendu. La loi Égalim 2 qui doit permettre justement de mieux rémunéré les exploitants vient tout juste de rentrer en vigueur. Les syndicats constatent des avancées, mais certaines doléances sont restées sans réponse.