Vatican II : Une participation active des fidèles à la liturgie
Il y a 60 ans, le 8 décembre 1965, l'Église catholique mettait fin au concile Vatican II. Un concile fruit de trois ans de travaux pour les 2.500 évêques venus du monde entier.
® Vatican Media Des centaines d'heures d'échanges parfois tendus, souvent passionnés. Parmi les sujets débattus lors de Vatican II, celui de la liturgie. La constitution Sacrosanctum Concilium a voulu réaffirmer le cœur de la liturgie. Mais depuis 60 ans, les interprétations de ce texte génèrent des tensions. Frère Gonzague de Longcamp, frère de saint Jean, ecclésiologue et enseignant chercheur à la faculté de théologie de l'Université catholique de Lyon rappelle l’esprit du texte.
Dans la Constitution conciliaire et dans le micel romain promulgué par Paul VI après le Concile, "il est dit que pour le bien des fidèles, on peut célébrer la messe en langue vernaculaire", explique le frère Gonzague de Longcamp. Cela est "particulièrement valable pour la lecture de la parole de Dieu et la prédication", même s'il n'a "jamais été dit que le latin n'était plus la langue de la liturgie", nuance-t-il. Selon lui, "il ne s'agit pas tant pour le prêtre de se tourner vers le peuple que de se tourner vers l'Orient".
Ce qui est le plus visible aujourd'hui, c'est la messe en français et face au peuple. Ce n'est pas ce qui était le plus important au premier abord.
Vatican II a voulu réaffirmer le cœur de la liturgie, replacer la Parole de Dieu au centre de la célébration avec une participation active des fidèles. C’est là une vraie nouveauté apportée par le Concile. On peut prendre l'exemple de l'Anamnèse, le cœur de la prière eucharistique. "Cette prière est le sommet de la messe et désormais, les fidèles la chante", explicite le frère Gonzague, insistant sur le fait que c'est là "une nouveauté conciliaire". Le Notre Père est également prié par toute l'assemblée, contrairement à ce qui se faisait avant le concile. "Le prêtre chantait le Notre-Père et le peuple s'unissait simplement avec la dernière phrase", ajoute-t-il.
Le principe le plus fort de la réforme amenée par Vatican II, c'est la participation active de tous à l'eucharistie.
Au-delà de la messe, le concile Vatican II a profondément intégré les laïcs à la mission évangélisatrice de l’Église a déclaré hier Léon XIV. Le concile "nous a appris à déchiffrer les signes des temps: il nous dit que nul ne peut y parvenir seul, mais qu'ensemble, dans l'Église et avec de nombreux frères et sœurs, nous pouvons les discerner". Un message délivré hier pour sa première audience jubilaire du temps de l’Avent.


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