Variole du singe : pas de raison de s’inquiéter, mais un rappel à la vigilance
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) alerte sur la progression des cas de variole du singe. Nous serions actuellement en pleine fenêtre de tir pour arrêter cette épidémie maintenant, avant qu’elle ne prenne de l’ampleur. La propagation de la variole du singe est jugée inhabituelle pour un virus.
Il y a quelques mois, le docteur Benjamin Rossi était déjà l’invité de RCF pour évoquer la pandémie de Covid-19. Il évoquait notamment le manque de moyens pour la santé en France, ainsi que la défiance qui pouvait exister dans les services hospitaliers. Quelques mois plus tard, explique-t-il, "la situation à l’hôpital est très compliquée et on voit les choses empirer. Notre radiologie a été rachetée par des groupes privés car l’hôpital est trop endetté. On voit petit à petit des fonds financiers qui grignotent des plateaux techniques, rentables, et un hôpital qui vend pour recapitaliser à court terme. On ne s’en sort plus".
"Une variole qui n'est pas très grave"
Dans ce contexte tendu, on parle de plus en plus de la variole du singe. Un virus qui serait passé sous les radars il y a trois ans. Mais forcément, après la pandémie de Covid-19, les spécialistes de la santé observent sa progression d’un mauvais œil. Pour le docteur Rossi, il n’est pas forcément nécessaire de s’inquiéter, mais "il faut rester prudent". "La variole du singe n’a pas la mortalité de la variole humaine, qui a été éradiquée. On est sur une variole qui n’est pas très grave. On a une contamination inhabituelle. On connaît les zones d’endémie. On sait qu’il y a de plus en plus de cas en Afrique depuis des années. On était tous au courant. On voit le virus sortir aujourd’hui. Le nombre de cas est assez important. Mais ce virus est plus difficile à attraper que le Covid" ajoute-t-il.
Surveiller et alerter la population
Le docteur Benjamin Rossi rappelle également qu’il n’y a pas eu de grosses mutations du virus pour l’instant, qui puisse expliquer cette contamination inhabituelle. On se pose des questions au niveau des gènes. "Il va falloir que l’on travaille sur le plan virologique. Il faut rester vigilant, surveiller et alerter la population" lance-t-il, rappelant les symptômes de cette maladie : des vésicules qui apparaissent sur le visage, ou sur les organes génitaux. Dans de tels cas, il convient de s’isoler et de se faire dépister pour casser la chaîne de contamination.
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