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Var : le domaine viticole Château La Castille n'est plus placé en redressement judiciaire

Var : le domaine viticole Château La Castille n'est plus placé en redressement judiciaire

RCF Méditerranée, le 8 octobre 2025 - Modifié le 9 octobre 2025

Le tribunal de commerce de Toulon a validé le 8 août dernier le plan de continuation présenté par le Château La Castille. Ce dernier était placé en redressement judiciaire depuis février 2024.

Benoît Ab-der-Halden et Emmanuel Jeanteur, co-gérant du domaine. Photo TSBenoît Ab-der-Halden et Emmanuel Jeanteur, co-gérant du domaine. Photo TS

Ses 140 hectares de vignes sont plantés sur le domaine de La Castille, à Solliès-Ville, sur lequel se trouve également le séminaire du diocèse de Fréjus-Toulon. Le Château La Castille, géré par la Fondation de La Castille, va pouvoir poursuivre son activité. Le tribunal de commerce de Toulon a validé le 8 août dernier son plan de continuation alors que ce dernier était placé en redressement judiciaire depuis février 2024. “Nous n'étions plus capables de rembourser nos dettes et de payer nos fournisseurs”, rembobine Emmanuel Jeanteur, l'un de ses co-gérants.

Un peu moins de 3 millions d'euros de dette

Ce plan prévoit un remboursement de ses dettes, un peu moins de 3 millions d'euros, sur 15 ans avec des échéances qui vont augmenter dans le temps afin de permettre au domaine de finir le travail d'amélioration de la vigne entamé l'an dernier. “Nous avons fait le constat d'une carence technique sur les apports organiques, les traitements qui n'étaient pas forcément optimisés et du matériel en très mauvais état qui ne permettait pas forcément de traiter dans des conditions optimum. Donc c'est tout un ensemble qui a été revu dans le cadre des 18 mois de travail de restructuration. Et aujourd'hui, nous mettons la bonne dose au bon endroit, nous avons semé des engrais verts cet hiver, si vous venez dans les vignes vous promenez ou faire votre footing, vous verrez qu'il y a de l'orge qui pousse dans un rang sur deux. Elle sera enfouie au printemps prochain pour faire cet engrais et remettre de la vie dans les sols”, détaille Benoît Ab-der-Halden, second co-gérant.

400 000 bouteilles

Objectif : tirer le plein potentiel des vignes et améliorer, sans cesse, la qualité des vins afin d'activer un deuxième levier : celui de la commercialisation. Aujourd'hui, le domaine écoule la moitié de sa production, 400 000 bouteilles plus des bag-in-box ( cubis ), à son caveau et via la grande distribution. “Une grande distribution très locale, dans les Bouches-du-Rhône, le Var et les Alpes-Maritimes. L'idée est d'aller au-delà des frontières des départements limitrophes avant d'aller imaginer même faire de l'export”, poursuit Benoît Ab-der-Halden.

La seconde moitié est vendue par la cave coopérative de La Londe-les-Maures. Un partenariat lancé en 2023 qui permet au domaine d'écouler sa surproduction, qui pesait auparavant lourdement sur son activité.

“Nous avons également modifié les produits que nous vendons au caveau. Ce sont uniquement des produits des Abbayes de Boulaur, Lérince ou du Barroux. Des produits de terroir de l'église”, relate le gérant. “Puis il y a d'autres projets éventuellement de diversification pour ne pas mettre tous nos œufs dans le même panier en allant chercher d'autres cultures que la vigne”.

“On se battra pour y arriver”

Afin de limiter ses dépenses, le domaine a également divisé par deux son personnel, au nombre de 10 désormais. “Un impact typiquement est que nous avons moins de vendeurs au caveau. Nous vendons un tout petit peu moins, mais c'est assez minime. Par contre, nous avons moins de charges. Nous avons surtout réorganisé les postes de travail pour pouvoir tourner avec moins de personnel car sinon la masse salariale était trop importante”, explique Emmanuel Jeanteur, optimiste quant à l'avenir du domaine. “Nous avons réussi cette première étape d'élaborer ce plan. Maintenant, nous attaquons cette deuxième étape de le mener à bien et on se battra au quotidien avec tout le monde pour y arriver”.

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