Un nouveau centre de tri va voir le jour à l'été 2026 dans l'aire toulonnaise. Situé à la Farlède, ce nouveau bâtiment éco-responsable va faciliter la vie des 644.000 habitants qui résident dans sa zone d'action.
Poubelle jaune, poubelle verte, poubelle grise... Où jeter mon pot de yaourt, mon emballage plastique de gâteaux ou mes feuilles de brouillon ? Dans un peu plus d'un an, les habitants de l'aire toulonnaise n'auront plus besoin de se poser la question.
Les travaux du nouveau centre de tri, projet mené par le SITTOMAT, le syndicat qui gère les déchets de l'aire toulonnaise, ont débuté au printemps 2024, après 6 ans de recherche d’un terrain. La structure est finalement implantée dans la zone industrielle de Toulon Est, à la Farlède, au niveau de la sortie 6 de la voie rapide, à quelques kilomètres de La Garde et de la Crau.
Les parois du bâtiment s'inspireront du mont Coudon. Un centre de tri en bois, couleur olivier, avec un accès routier habillé d'arbustes. Un tout nouveau centre de tri qui va couvrir 44 communes dans l'aire toulonnaise, soit 644.000 habitants.
"On va passer à une seule poubelle, celle avec un couvercle jaune", s'écrit Gilles Vincent, président du SITTOMAT et maire de Saint-Mandrier. "On mélangera papier, carton et plastique. Le ménager ou la ménagère à la maison n’aura plus à réfléchir".
Aujourd’hui dans l'aire toulonnaise, on demande aux habitants de séparer dans deux poubelles distinctes le carton et le plastique. Demain, ce ne sera plus le cas.
Le chantier de construction prend place sur une friche industrielle tout juste démolie. Certains matériaux des bâtiments détruits serviront pour construire les nouveaux, sur la base de l'économie circulaire.
Le centre de tri sera équipé d’équipements technologiques de pointe. D’abord avec 13 trieurs optiques, qui vont permettre de détecter les formes et d’identifier les couleurs et matières pour optimiser le tri. Ensuite par le biais d’une intelligence artificielle dites “à double-bras”.
"A l’intérieur du bâtiment, il y aura des robots qui seront capables d’enlever tous les produits qui ne sont pas des emballages ménagers et qui ont pourtant terminé dans la poubelle jaune. On appelle ça des refus de tri", explique le président du SITTOMAT.
Un investissement total de 34,7 millions d'euros, financé en partie par le SITTOMAT, l'Etat français, la région et CITEO. Le projet a été confié au groupement SUEZ.
Une des raisons de la sollicitation de la Farlède, c’est aussi pour sa localisation au milieu de la zone d'action du centre. Si le traitement des déchets ne posera pas de problème ici d'un point de vue des odeurs (papiers, cartons, plastiques), le maire de la Farlède, Yves Palmieri, tient à rassurer les habitants concernant la circulation : "Les centres de tri nouvelle génération permettent d’évacuer les craintes autour des vieux centres de tri !"
Il y a forcément une appréhension. On parle de flux importants, de trafic de véhicules de gros gabarit… mais pas d'inquiétude. L’avenue qui dessert le centre de tri va être requalifiée et l’ouverture récente de la troisième voie depuis Toulon fluidifie le trafic.
L'installation de ce centre de tri va permettre l'embauche de 45 personnes.
Le centre de tri sera accessible au public dès son ouverture, courant 2026. Un parcours pédagogique et des journées portes ouvertes pour la sensibilisation des groupes scolaires, avec des panneaux informatifs et des mini-jeux ludiques.
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !