Il y a une semaine, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a annoncé une rallonge de 70 millions d’euros pour les urgences et leur personnel. Un coup de pouce financier qui ne semble pas toute résoudre, au vu du nombre de services d’urgence toujours en grève. Le mouvement ne retombe pas, les revendications sur les effectifs, le manque de moyens, les refus de fermeture, sont toujours très fortes.
"Nous savons tous que le système est en train de se crisper. On avertit les autorités. Il y a une fracture. Je ne suis pas loin de penser que si un jour, il y a des mouvements sociaux importants, c’est à partir de l’hôpital que cela se déclenchera. L’hôpital est un des lieux de notre société où la question de sens se pose avec le plus d’acuité" explique Docteur Bertrand Galichon, président du centre des médecins catholiques français, médecin urgentiste, responsables adjoint du service des urgences de l’hôpital Lariboisière.
Cela fait plusieurs années que Bertand Galichon travaille aux urgences. Il dénonce une dégradation progressive. "Cela s’est fait de manière insensible. Petit à petit, on voit bien que les choses glissent, de façon imperceptible et de façon constante" précise le praticien, qui soutenait au départ le mouvement de contestation, mais qui dénonce le fait que la grève ne concerne plus que les paramédicaux.
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