Une rave party cause des dégâts sur des prés loués à des agriculteurs
4.000 personnes se sont réunies pendant tout le week-end dans la commune de Guémar, dans le Haut-Rhin pour une rave party. Une partie des lieux pris d’assaut par les fêtards se trouvent être des prés, appartenant à la commune d’Orschwiller, dans le Bas-Rhin, et loués à des agriculteurs. Avec des dégâts désormais, et ce alors qu'il reste à l'heure actuelle encore quelques voitures, stationnées dans ces prés. On fait le point avec le maire de la commune, Claude Risch.
RCF: Est-ce qu'on peut faire un petit point de situation? Où est-ce qu'on en est par rapport à cette rave party?
Claude Risch: Tout est arrêté, le terrain est en partie nettoyé et ils attendent le feu vert des autorités.
RCF: Vu que cette rave party a été organisée à cheval sur plusieurs communes et sur des terrains, se pose la question de l'indemnisation des dégâts qui ont été causés sur ces terrains, où est-ce qu'on en est justement par rapport à la commune de Orschwiller?
C.R: Alors la rave party s'est déroulée entièrement sur des prés qui nous appartiennent et ces prés ont été loués à des agriculteurs. Il faudra bien sûr les dédommager. Ce matin, ils ont proposé une tractation pour nous indemniser avant de quitter les lieux mais pour l'instant la question qui se pose c'est "est-ce qu'on les laisse partir" avec le matériel ou sans le matériel et dans quelles conditions.
RCF: Vous étiez en contact directement avec les organisateurs de cette rave party ou c'était les représentants?
C.R: Toujours des représentants, les organisateurs vous ne les rencontrez jamais, d'ailleurs il n'y a jamais de nom qui est prononcé donc c'est toujours des médiateurs. Il y a bien encore une quarantaine de voitures et cela ne bougeront pas avant d'être assurés de pouvoir quitter les lieux.
RCF: Et peut-être sur ce point précis, avec les autorités, comment ça se passe à l'heure actuelle sur le fait qu'ils puissent quitter ou pas les lieux?
C.R: Il y a eu une première négociation. Le responsable de la gendarmerie, donc le capitaine qui est sur place, doit en référer au préfet et c'est le préfet qui décidera.
RCF: Pour venir sur l'indemnisation, il y a combien de surface qui a été impactée par cette rave party par rapport à la commune d'Orschwiller?
C.R: Par rapport à la commune, c'est cinq hectares de prés. Alors c'est un endroit un peu mythique puisque ça fait plus de 30 ans que tous les ans c'est rebelote, une ou deux fois. À l'époque, on avait un hangar où se passaient ces raves party mais là on est passés à une échelle au-dessus parce qu'ils ne se garent plus le long du chemin, ils envahissent carrément les prés et là c'était impressionnant.
RCF: Des prés ,vous l'avez dit, loués à des agriculteurs, eux qu'est-ce qu'ils en disent?
C.R: La location s'est faite il y a 15 jours donc pour nous il y a une indemnisation à hauteur de 3.000euros qu'il faut trouver. Est-ce que ça sera avant qu'ils partent? Sinon malheureusement on portera plainte. Je suppose qu'au niveau de la préfecture ils vont tout faire pour trouver les organisateurs, il y a quand même eu une location de matériel, ils ont tous les numéros de voiture donc il y a quand même des choses que l'on peut trouver!
RCF: Mais ça ça sera dans les jours ou même dans les semaines à venir?
C.R: Avec la préfecture du Haut-Rhin on a convenu de faire le point d'ici un ou deux jours lorsque les lieux seront à nouveau dégagés et propres. C'est une donation qui date presque du Moyen-Âge, qui nous a octroyé 106 hectares sur la bande de la commune de Guémar.
RCF: Donc la dernière commune du Bas-Rhin...
C.R: Voilà!
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