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Une nouvelle traduction du Missel romain pour l'Avent 2020

Un article rédigé par Jean-Baptiste Le Roux - RCF,  - Modifié le 7 novembre 2018
A l'occasion de l'Assemblée plénière d'automne, les évêques réunis à Lourdes ont pu se pencher sur la nouvelle traduction du Missel romain.
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Le Missel romain va évoluer, et les évêques de France sont sur le pied de guerre pour aboutir à cette nouvelle version, qui bousculera légèrement les habitudes des fidèles durant l'Eucharistie. A l'occasion de l'Assemblée plénière d'automne, les évêques de France réunis à Lourdes ont pu échanger sur le projet de nouvelle traduction, remanié une ultime fois après la publication du Motu Proprio du pape François sur la liturgie.

"C’est un processus assez long. Nous avions fait en mars 2017 le dernier vote après les allers-retours entre les évêques et la commission de traduction, entre les évêques et Rome. Et puis le Motu Proprio du pape sur la liturgie est arrivé. Nous nous sommes dits qu’il fallait faire une relecture à partir des critères que donne le Motu Proprio : fidélité au texte latin, à la langue vernaculaire, à la compréhension des fidèles" explique Mgr Guy de Kerimel, évêque du diocèse de Grenoble et président de la Commission épiscopale pour la liturgie et la pastorale sacramentelle.

"Il y a eu quatre sessions de relecture avec une équipe d’évêques francophones puisque cela relève de la commission épiscopale francophone pour les traductions liturgiques. Fin juillet, ils ont travaillé et ils nous ont donné ce texte que j’ai diffusé aux évêques français à la fin du mois de septembre, avant l’Assemblée, pour qu’ils aient le temps de le lire, pour que nous puissions faire un vote supplémentaire sur cet ultime texte. Nous sommes les derniers à voter" ajoute-t-il.

Certains pourraient se poser la question de la pertinence d’une nouvelle traduction. "Il y a eu une nouvelle édition typique en 2002. Nous ne sommes pas en avance. Elle a été revue en 2008. Rome nous demande de réadapter nos missels à cette nouvelle édition typique qui est la norme. Il y a un travail à faire de traduction. Il faut reprendre les choses. Un document du pape Jean-Paul II invitait à une traduction fidèle, quasi-littérale. Et le Motu Proprio du pape François a redonné un peu de souplesse. C’est un texte très riche théologiquement qui doit nous aider à entrer dans le mystère de l’Eucharistie" lance Mgr de Kerimel.

A l’occasion de cette Assemblée plénière, les évêques ont pu avoir la visite d’un théologien, spécialiste des questions de rite, de liturgie. "La liturgie doit être un lieu d’évangélisation. Une liturgie bien vécue, bien préparée, intériorisée, joyeuse mais de manière intérieure doit être une vraie rencontre du Christ dans son Eglise. On le perçoit à certaines messes où nous sentons que nous nous recevons de plus haut que nous, que celui qui nous a convoqué est là. C’est cela la liturgie" explique encore le président de la Commission épiscopale pour la liturgie et la pastorale sacramentelle.

"Il n’y a pas de choses d’ampleur. Dans le Credo par exemple, nous ne dirons plus "de même nature que le Père", mais "consubstantiel au Père". Une formule plus affinée sur le plan théologique. Il y a une pédagogie à déployer, une introduction à ces mots. Chaque mot est soupesé. Ce qui est nouveau, c’est sans cesse de faire une catéchèse sur la liturgie. Il y a toute une démarche spirituelle" estime-t-il.

"Pour le Missel, il y a des petites choses dans les réponses qui vont changer. Cela nous oblige au fond à ne pas célébrer par habitude, cela va nous obliger à revenir au sens profond. Et ça c’est bon. Quand on change de tradition, cela nous bouscule. Il faudra bien une bonne année pour se réhabituer" confie Mgr de Kerimel. Avant de conclure : "Ce texte va partir à Rome. Nous allons demander la confirmation à Rome. Et si Rome répond rapidement, cela pourrait être pour le temps de l’Avent 2019".
 

Mgr Guy de Kerimel, interrogé par Etienne Pépin:


 

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