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Une microalgue prometteuse contre le mildiou : quand l’océan inspire l’agriculture de demain

Une microalgue prometteuse contre le mildiou : quand l’océan inspire l’agriculture de demain

Un article rédigé par VB - RCF Pays Tarnais, le 19 août 2025 - Modifié le 19 août 2025
Environnement et Santél’amphidinium carterae : Une algue pour soigner les plantes

Issue des océans, l’amphidinium carterae pourrait révolutionner l’agriculture. Cette microalgue naturelle lutte efficacement contre le mildiou et la tavelure, ouvrant la voie à des alternatives durables aux pesticides.

Une microalgue prometteuse contre le mildiou : quand l’océan inspire l’agriculture de demain © MmoireUne microalgue prometteuse contre le mildiou : quand l’océan inspire l’agriculture de demain © Mmoire

Une microalgue, une solution contre les champignons des cultures

Le mildiou de la vigne ou la tavelure du pommier font partie des maladies redoutées par les agriculteurs. Aujourd’hui, leur traitement repose encore largement sur les pesticides et sur le cuivre, dont l’impact environnemental est préoccupant. Mais une découverte scientifique pourrait changer la donne : une microalgue marine, amphidinium carterae, capable de neutraliser jusqu’à 80 % de ces champignons.

Une découverte bio-inspirée

Cette avancée est portée par ImmunRise Biocontrol, une société installée près de Bordeaux, créée à l’initiative de Lionel Navarro (ENS). Son slogan, "le futur inspiré par la nature", illustre une démarche de biomimétisme : observer les solutions déjà présentes dans le vivant pour les adapter à l’agriculture. Soutenue par la Banque publique d’investissement, des partenaires industriels et des domaines viticoles, l’entreprise développe un produit qui pourrait être mis sur le marché d’ici 2030.

Des tests prometteurs

Les premiers résultats sont encourageants : la microalgue a montré son efficacité sur la vigne, la mâche, le chou ou encore les semences potagères. L’objectif est de confirmer ces résultats sur de grandes cultures. Si les essais se poursuivent avec succès, elle pourrait remplacer une partie des fongicides actuels et réduire l’usage du cuivre dans les sols.

Entre recherche et industrialisation

Transformer une découverte en solution disponible prend du temps : au moins une dizaine d’années entre les tests en laboratoire (in vitro) et les essais en conditions réelles (in vivo). Dans le cas d’amphidinium carterae, il faudra mettre au point des bassins de culture à grande échelle, un peu comme pour l’ostréiculture, afin de produire suffisamment de biomasse pour l’agriculture.

Une alternative naturelle aux pesticides

Contrairement aux produits de synthèse, souvent associés à des effets indésirables sur le long terme, cette microalgue est un organisme naturel déjà présent dans les océans. Elle agit soit en stimulant les défenses immunitaires des plantes, soit en détruisant directement les champignons pathogènes. Une piste prometteuse qui s’ajoute aux autres alternatives étudiées par la recherche : résistance génétique, insectes prédateurs, phéromones ou encore bactéries antagonistes.

Vers une agriculture plus durable

Si sa commercialisation n’est pas attendue avant quelques années, cette découverte illustre l’émergence de solutions bio-inspirées pour une agriculture plus respectueuse de l’environnement. Dans une région comme l’Occitanie, particulièrement touchée par le mildiou, l’espoir est grand de voir la nature offrir elle-même des réponses aux défis agricoles.

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Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Environnement et Santé
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