Depuis le 31 mars, l'Insee et le service statistique du ministère des Solidarités et de la santé mènent une enquête dite "sans domicile" en France métropolitaine. Son but : interviewer des personnes sans abri fréquentant les services d'aides. En Bretagne, les agglomérations de Brest, Quimper, Pont-l’Abbé, Lorient, Rennes et Vitré sont concernées.
Centre d'hébergements sociaux, services de restauration, accueils de jour, voilà quelques uns des lieux où les seize enquêteurs de l'Insee Bretagne vont se rendre pour réaliser cette enquête. Le but : aller à la rencontre des personnes directement sur leurs lieux de vie.
"L'objectif est de décrire leurs profils, leurs parcours de vie afin de le comparer avec les personnes qui vivent en logements ordinaires. C'est également pouvoir décrire les difficultés d'accès au logement et les trajectoires qui les y ont menées et enfin, c'est de pouvoir estimer le nombres de personnes sans domicile en France", détaille Jean-François Hervé, adjoint à la division Enquête auprès des ménages à l'Insee Bretagne.
L'enquête a déjà eu lieu à l'échelle nationale en 2001 et en 2012. Pour cette fois-ci, 10 000 à 15 000 personnes bénéficiaires, sélectionnées par tirage au sort, seront sollicitées dans plus de 100 agglomérations de France métropolitaine.
En Bretagne, les agents de l'Insee se déplaceront dans les agglomérations de Brest, Quimper, Pont-l’Abbé, Lorient, Rennes et Vitré.
L'enquête intègrent également des nouveautés : elle sera réalisée également pendant des maraudes, "les circuits en ville qui vont vers les personnes".
Les personnes dès 16 ans sont aussi incluses, alors que jusque-là étaient concernées seulement celles à partir de 18 ans. Une évolution qui s'explique par "la connaissance des associations et des pouvoirs publics qui leurs viennent en aide. Il y a eu besoin de s'adapter à la réalité du terrain".
Afin de mieux connaître cette population souvent absente des statistiques, plusieurs dimensions de leurs vies seront abordées.
Des sujets très factuels comme la date de naissance, le sexe ou encore la nationalité mais également la fréquentation des différents services d'aides durant les sept derniers jours : "où est-ce qu'ils ont dormi ou pris leurs repas ?".
Les agents évoqueront aussi leur santé, comment ils la qualifient ? De quand date leur dernière consultation médicale? "C'est une interview qui dure entre trente minutes à une heure qui va leur permettre d'évoquer tout leur parcours de vie", conclut Jean-François Hervé.
Il s'agit là d'une enquête qui n'a pas de caractère obligatoire. Les personnes sollicitées sont libres de ne pas y répondre.
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !