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RCF Un polar comique au coeur du terroir
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Un polar comique au coeur du terroir

RCF,  -  Modifié le 3 octobre 2019
On évoque aujourd’hui « La police des fleurs, des arbres et des forêts », de Romain Puértolas, publié aux éditions Albin Michel…
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La rentrée littéraire nous a réservé des sujets graves, aussi j’ai choisi pour vous aujourd’hui un vrai moment de détente, un vrai polar aussi, avec un mort, un flic, une enquête, des suspects et un seul coupable, mais attention : je ne veux rien dévoiler de l’intrigue… Suspense. Que vous dire alors ? le début : Joël est assassiné dans des conditions atroces, démembré et plongé dans une marmite à confiture industrielle. On est en 1961, l’inspecteur – pardon il faut dire l’officier de police – venu de la grande ville va enquêter, en dépit du silence des villageois taiseux. Bref, un polar, mais attention : à la mode Puertolas !
 

Un polar qui n'est pas dénué d'humour

 En effet : Puertolas, c’est l’auteur – souvenez-vous – de L’extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikéa. C’était en 2013, des dizaines de traductions, des centaines de milliers d’exemplaires, un vrai phénomène de librairie… Dans ce nouveau livre, on retrouve l’écrivain facétieux et parfois grinçant, notamment avec la figure burlesque du garde champêtre chargé de la police des fleurs, des arbres et des forêts… Est-il au service de la vérité ou bien promène-t-il l’enquêteur, un peu perdu dans la campagne : « J’ai l’impression que personne ne peut m’aider dans ce village, ou ne le désire vraiment ». Nous lecteurs, on a envie de savoir ! On tourne les pages, on ne lâche pas l’affaire… et les surprises se succèdent, et on imagine les scénarios les plus fous, quoi qu’en dise le garde champêtre qui joue les modestes : « nous ne sommes pas dans un roman policier où tout est toujours si complexe. Nous sommes dans la vraie vie, simple, claire, sans surprises ».
 

Alors, c’est un polar ou un roman du terroir…

 
C’est bien un polar, c’est aussi une comédie
, et c’est enfin un roman qui montre – au seuil des années 60 – le risque d’incompréhension entre les citadins et les ruraux. Dans le village, tout le monde se connaît, et la justice n’y comprend rien. « Ce n’est pas une zone de non-droit et tous ces gens devront répondre de leurs actes ou de leur silence le temps venu », assène l’inspecteur qui, au jour le jour, entretient la procureur de la République par missives manuscrites acheminées par le train qui mène à la ville. Pourquoi s’inquiéter ? « P. est un village universel, avec des airs de bourgade pilote que l’on pourrait faire visiter à des habitants d’autres planètes, il y transparaît une bonhomie, une tranquillité infinies… » Je vous préviens : on ne lâche pas le livre, on se laisse prendre, on est piégé, mené par le bout du nez par ce roman tartuffe, une farce aux allures de thriller : méfiez-vous des villages trop paisibles…
 
C’est La police des fleurs, des arbres et des forêts, de Romain Puertolas, chez Albin Michel. 
 
Ce soir, "au pied de la lettre", mes invités jouent avec les mots : je reçois Philippe Delerm pour son livre L’extase du selfie au Seuil et Anabelle Combes pour La Calanque de l’aviateur, aux éditions Héloïse d’Ormesson.
 

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