Un mur anti-bruit attendu depuis 40 ans par les habitants de Champigneulles devrait enfin voir le jour en 2030. Le 7 avril dernier, Franck Leroy, Président de la région Grand Est et Valentin Dethou, maire de Champigneulles, ont mis la lumière sur ce projet laissé dans l’ombre depuis plusieurs années. Les travaux devraient débuter en 2028.
Depuis le début du mandat, ce projet de mur anti-bruit constitue un point important pour le maire de Champigneulles. L’annonce conjointe faite avec la Région Grand Est marque une avancée concrète attendue depuis 40 ans par les habitants de Champigneulles. Ce dossier a fait l’objet d’un travail régulier, mené tous les six mois en lien étroit avec les services de la DREAL. Aujourd’hui, grâce à cette mobilisation constante, le projet est officiellement inscrit au Contrat de Plan État-Région (CPER), avec un démarrage des travaux prévu en 2028 pour une réalisation en 2030.
Franck Leroy, président de la région Grand Est, a salué « ce combat tout à fait noble », mené de longue date par la commune. Il faut dire que Champigneulles subit depuis plus de 40 ans le passage quotidien de 80 000 véhicules sur l’A31, générant un niveau sonore atteignant les 82 décibels. Le calendrier est désormais posé : construction du mur Ouest en 2028, du mur Est en 2029, pour une livraison complète en 2030. Le coût total du projet s’élève à 8 millions d’euros, financés à parts égales par l’État et la Région. Au-delà de la réduction des nuisances, ce chantier vise aussi à fluidifier la circulation et à améliorer durablement les conditions de vie des riverains.
Après 40 ans d’attente, la méfiance des habitants de Champigneulles est compréhensible. « Je comprends qu’ils soient méfiants », reconnaît Franck Leroy, tout en affirmant que cette fois, le projet est bel et bien lancé : « Les études sont pour l’essentiel derrière nous. » Seules restent à finaliser celles liées à la gestion de l’eau, car la construction du mur pourrait avoir un impact sur les circuits d’évacuation des eaux pluviales. En parallèle, une campagne de sensibilisation va être lancée à destination des particuliers pour les encourager à s’équiper en solutions phoniques, comme le triple vitrage. Si le mur est financé par l’État et la Région, plusieurs partenaires seront mobilisés pour accompagner ces aménagements complémentaires. « Évidemment, la Région participera à ce genre de campagne », a assuré Franck Leroy.
Plusieurs changements sont à venir sur l’A31, même si la réduction du trafic n’est pas envisageable à court terme. L’objectif est d’investir sur cet axe, en développant de nouveaux revêtements pour encourager le report vers le rail, et en équipant progressivement les camions de motorisations zéro émission. Les aires de repos seront aussi aménagées pour permettre la recharge électrique. « Il y a des évolutions qui vont apparaître dans les années qui viennent, mais cela ne se fait pas du jour au lendemain », précise Franck Leroy. L’autonomie des camions électriques progresse rapidement : de 200 km hier, à 500–700 km aujourd’hui, et bientôt 1 000 km. Cette transition contribuera à réduire les nuisances sonores liées aux moteurs thermiques. Enfin, un système de filtration des eaux pluviales est prévu pour éviter que les polluants issus de la chaussée ne rejoignent directement les rivières voisines.
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