Un dernier congrès dans le flou
L'Association des maires de l'Ain tient son congrès ce vendredi 10 octobre à Ainterexpo, le dernier avant la fin du mandat, et dans un contexte politique incertain.
©RCF Pays de l'Ain. ArchivesPlus encore que les français exaspéré, les élus locaux attendent plus de stabilité et surtout un budget au sommet de l'Etat. Car c'est le flou et l'inquiétude qui s'invite à cette édition 2025 du congrès des maires. Ils rempliront un hall d'Ainterexpo. Le maire de la commune, accompagné de son premier adjoint ou de ses principaux adjoints, constitue le noyau de chacune des représentations communales à ce rendez-vous annuel. Une émotion particulière touchera sans doute les maires qui ont annoncé ne pas se représenter aux élections municipales de mars prochain. Mais au lieu d'une certaine sérénité propre à la "der", le climat politique pèse compte tenu de l'absence de budget. Car ils doivent préparer celui de leur commune.
On ignore le montant des enveloppes financières de l'Etat qui accompagnent les investissements structurants des communes donc on vit une période d'interrogation
Jean-Yves Flochon, maire de Ceyzériat et président de l'AMF01
Le congrès se divise en trois séquences. La partie statutaire de l'association des maires de l'Ain, l'étude des vœux et les discours de conclusion. Les vœux sont le cœur, ou le "sel" de la matinée. Par canton, les élus locaux se sont mis d'accord sur un sujet qu'ils souhaitent faire remonter aux services de l'Etat et aux parlementaires. Des questions et des points d'intention souvent. Des coups de gueule parfois. La plupart de ces vœux sont adressés directement à qui de droit, en attente de la réponse. Quelques sujets sont choisis pour être lu lors du congrès, accompagnés par la réponse de la préfète et des parlementaires présents sur l'estrade. Plusieurs sujets sont récurrents comme l'excès de normes, l'insuffisance du soutien financier de l'état ou la question des installations surprises des gens du voyages. Un sujet qui monte selon Jean-Yves Flochon, figure cette année parmi les vœux : l'inclusion scolaire. Les élus demandent plus d'accompagnement financier de l'Etat pour aider à l'intégration en classe, dans les temps méridiens et périscolaire, des enfants en situation de handicap. Ainsi que davantage de place en établissement dans un département qui en manque.
Aujourd'hui les choses se mettent en place difficilement et des crispations apparaissent sur le sujet
Jean-Yves Flochon
Le congrès des maires est une matinée dense qui se conclue bien souvent au-delà de l'horaire prévu. Depuis 9 ans, les participants enchaînent avec le salon des communes et des intercommunalités qui se tient dans le hall voisin. Les partenaires publics, les associations et les entreprises qui sont aux côtés des communes au quotidien et pour leurs réalisation, tiennent un stand. C'est l'occasion de moments de convivialité autour d'un mini buffet, de nouer des contacts ou de faire avancer un dossier. D'ailleurs le salon est fréquenté par les directions et services techniques des communes ou intercommunalités qui trouvent là la possibilité de mettre un visage sur un nom, ou de poser une question plus directement et plus rapidement qu'à travers un échange de mail. Un village dans le village, en somme.


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