Nouvelle étape pour le projet de casino au Lion d'Angers : après un feu vert du gouvernement, le conseil municipal a approuvé puis publié un appel à projet en ce début de mois de juin 2025. Les élus attendent les propositions de casinotiers d’ici le mois de septembre. Mais, alors que Saumur vient de poser la première pierre de son casino, les avis sont partagés quant à l'intérêt d'avoir deux établissements du genre sur le département.
Un deuxième casino en Maine-et-Loire pour 2029 ? Alors que Saumur vient de démarrer le chantier de son casino, le Lion d’Angers a approuvé le cahier des charges de son projet et vient de lancer un appel d’offre et espère une ouvrir l'établissement dans quatre ans. Les élus attendent les propositions des casinotiers. Ces investisseurs ont jusqu'au mois de septembre pour déposer un projet. La mairie évoque une dizaine intéressée en France et en Europe. Cet établissement au Lion d'Angers devrait coûter entre 15 et 20 millions d’euros, un investissement qui sera entièrement financé par le casinotier.
Mais y a-t-il de la place pour un deuxième casino en Maine-en-Loire ? Oui, nous a répondu, sans surprise, le maire du Lion d’Angers, Étienne Glémot, pendant une conférence de presse jeudi 5 juin. "Le fait qu'il y ait deux casinos en Maine-et-Loire va renforcer les deux casinos." Selon les estimations du bureau d'étude missionné par la mairie (le cabinet Espelia), le casino devrait attirer environ 280 000 clients à l’année.
La ville de Saumur a, elle estimé entre 170 000 et 200 000 clients à l'année. Le casinotier JOA a fait ses calculs : une deuxième structure comme celle du Lion d'Angers entraînerait “un impact de 30 % sur le chiffre d’affaire” avait-il expliqué à nos confrères de Ouest-France cet hiver.
De son côté, Étienne Glémot n’a pas chiffré l’impact potentiel de la présence du casino de Saumur, situé à une heure de route, mais, dans un communiqué de presse, il se veut confiant : "L'implantation du casino est envisagée dans la partie nord-est de la ville. Son accès direct aux axes routiers qui desservent les villes d'Angers, Rennes, Château-Gontier, Laval et Segré [...] en font un espace très attractif."
Étienne Glémot compte aussi sur l'attractivité de la région pour toucher des clients : "Bien évidemment, dans la zone de chalandise du casino du Lion, il y a une partie d'Angers plutôt tournée vers Saumur. Donc elle n'est pas comptée dans notre zone de chalandise, c'est tout. Ce n'est pas grave. Très sincèrement, il y a une attractivité touristique : la Vallée de la Loire, c'est une vallée qui est classée à l'UNESCO quand même. Alors vous allez me dire, on est en bout de ligne, certes, mais on renforce le bout de ligne (rires)."
Etienne Glemaud est donc confiant et table sur 2026-2029 pour les étapes d'autorisation et de construction du casino.
Pour les recettes fiscales : le Lion d’Angers pourrait percevoir environ 3 millions d’euros par an. Un tiers sera reversé à la Communauté de communes des Vallées du Haut Anjou. Et puis, ce genre de projet génère de l’emploi : sur le chantier, d’abord. Et le cabinet d'étude Espelia a estimé que le casino pouvait créer 80 équivalent temps plein. Le cahier des charges du casino du Lion d'Angers demande également que la casinotier contribution au financement du programme culturelle de la ville à hauteur de 200 000 €.
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