Lancé en mars 2022, le bus sport santé de L'Entente des Mauges propose des séances de sport sur prescription à Beaupréau, Chemillé, Cholet et Saint-Macaire-en-Mauges. Objectif : retrouver un bien-être physique et psychique. Reportage à Chemillé.
Depuis mars 2022, un bus sillonne les Mauges pour proposer des séances de sport santé sur prescription. C’est une initiative du club de sport L’Entente des Mauges pour aller au plus près des habitants.
Ce bus fait étape à Beaupréau, Chemillé, Cholet et Saint-Macaire-en-Mauges, à raison de deux fois par semaine. Une soixantaine de patients de 30 à 75 ans suivent ses séances de sport adaptées à leur maladie.
Chaque vendredi matin à Chemillé, le bus vert se gare sur un parking près du Théâtre-foirail. Cet ancien bus de la ville de Nantes a été transformé en salle de sport mobile de 30 m².
« A l’entrée, il y a un petit espace convivial où on a laissé des sièges pour prendre le café et échanger avec les personnes », montre Manon Martin, enseignante en activité physique adaptée à L’Entente des Mauges.
« Il y a du matériel de cardio comme un vélo à bras, un tapis roulant, un vélo, puis des espaces où on peut faire des exercices assis et allongé, sur des ballons, avec des sangles, etc, décrit-elle. Et dès qu’il fait beau, on ouvre les portes et on pratique dehors ! »
Ce vendredi matin, elle accueille deux patientes venues du May-sur-Evre. La séance commence par cinq minutes d’échauffement. Martine marche sur le tapis roulant tandis qu’Annick fait du vélo à bras, sans quitter son fauteuil roulant.
« On travaille la condition physique globale, explique Manon Martin. On travaille au niveau du cœur, on fait des exercices de renforcement musculaire, d’équilibre, de souplesse, de mobilité, pour retrouver un bien-être physique et psychique. »
Les patients suivent deux séances d’une heure par semaine, pendant trois mois minimum. « Ça permet de retrouver une certaine estime de soi, une confiance en soi. Il y a aussi un aspect social, ajoute-t-elle. Faire des séances en petit groupe, ça aide à retrouver cette cohésion, cette motivation de groupe. »
Après l’échauffement, place aux assouplissements. « On inspire, on monte les épaules, on expire, on relâche tout », montre Manon Martin face à ses deux élèves. Aujourd’hui, Annick ne peut pas se lever de son fauteuil, elle fait donc l’exercice dedans.
« C’est très très important pour démarrer la journée, de ne pas être trop raide, souligne Annick, 63 ans, qui souffre d’une sclérose en plaques. La guérison, il ne faut pas trop y penser, mais le sport peut éviter que ça s’aggrave. Ça permet de garder une musculation et d’avoir un meilleur moral ! »
Atteinte d’arthrose, Martine, 69 ans, sent déjà les bienfaits de ces séances de sport. « Je suis moins douloureuse, plus résistante, plus souple, constate-t-elle. Travailler l’équilibre, ça aide à prévenir le risque de chute, ce qui peut nous arriver en vieillissant. »
Après les assouplissements, Martine remonte sur son tapis, Manon Martin installe Annick face au vélo, et c’est parti pour 12 minutes de cardio. Elle doit même freiner les ardeurs de ses élèves : « On commence par une minute lente, donc on ne part pas à fond la caisse tout de suite ! »
Bien qu’il s’agisse de sport sur prescription, ces séances ne sont pas remboursées par la Sécurité sociale. L’abonnement coûte 50 à 60 euros pour mois. Certaines mutuelles prennent en charge une partie du coût. C’est le cas de La Choletaise, qui rembourse 25 euros par mois.
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