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Transat Jacques Vabre : 28 bateaux lorientais sur la ligne de départ
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Transat Jacques Vabre : 28 bateaux lorientais sur la ligne de départ

Un article rédigé par Claire Le Parc - RCF Sud Bretagne,  -  Modifié le 5 novembre 2021
Esprit d'équipe: au coeur de... TJV 2021 : Visite privée du Class 40 La Boulangère Bio d'Amélie Grassi

La course transatlantique en duo est de retour. Dimanche, 79 bateaux quitteront le port du Havre direction Fort-de-France par 3 parcours distincts. Cette année encore le Morbihan est bien représenté.

Les bateaux de la Transat Jacques Vabre sur le port de Le Havre. Photo by Jean-Louis Carli/Alea/TJV21 Les bateaux de la Transat Jacques Vabre sur le port de Le Havre. Photo by Jean-Louis Carli/Alea/TJV21

La Transat Jacques Vabre innove. Pour la première fois de son histoire, la Route du Café part explorer les Antilles. La baie de Fort-de-France accueille, cette année, l’arrivée de la transatlantique en duo. « En cette période de pandémie, il était bien difficile de dialoguer avec nos amis brésiliens, explique Francis Le Goff, directeur de la Transat Jacques Vabre. Au même moment nous avons été contacté par la Martinique qui a montré un bel élan, une envie très forte d'accueillir la course. Nous avons ensuite appris que les premiers grains de café implantés en Amérique étaient arrivés en Martinique. » De quoi finir de convaincre les organisateurs.

 

4 classes, 3 parcours

 

Le point de départ, historique, reste le même : le bassin Paul Vatine du Havre. Quatre classes s'affronteront sur trois parcours différents. « Nous voulons que chaque classe passe le même temps sur l'eau », précise Francis le Goff. La première partie du parcours est un tronc commun. Il faudra sortir de la Manche, soit en allant chercher les côtes anglaises, soit en rasant la pointe du Cotentin. Ensuite, ce sera la traversée du golfe de Gascogne, où les coups de vent peuvent être assez forts en novembre. Une fois le cap franchi, il faudra descendre pour attraper les alizés. Et c’est là, au sud des Canaries, que les trois parcours se séparent. Les Ocean Fifty et les Imoca feront route commune direction l’archipel brésilien de Fernando de Noronha, comme un clin d'œil à la destination historique de la course. Ces bateaux traverseront l'équateur, à deux reprises et donc le célèbre Pot-au-noir. Les Ocean Fifty sont les premiers attendus à Fort-de-France, en 12 à 15 jours. Les Imoca, eux, pourraient mettre 14 à 17 jours.

Le parcours des Class40 sera le plus court en distance : 4600 milles. Ils devront laisser l’île de Sal à tribord, au Cap Vert, avant de filer à l’Est vers la Martinique. Ils ne passeront pas le Pot-au-noir ni l’équateur. Le parcours des Class40 pourrait être bouclé en 17 à 22 jours.


 

28 bateaux lorientais

 

Un beau spectacle donc en perspective... Et cette année encore le Morbihan est bien représenté. Outre les chantiers navals et cabinets d'architectes, de nombreux skippers ont choisi Lorient comme port d'attache. Sur les 79 bateaux de la Transat Jacques Vabre, 28 sont basés ou s'entraînent au pôle course au large de Lorient la Base. Parmi eux : Jérémie Beyou. Le skipper reprend la mer, sur l'Imoca Charal, en binôme avec Christopher Pratt. Leur objectif : décrocher le podium et prendre une revanche sur l'édition 2019. « La dernière fois, nous n'avons pas été très chanceux dans le pot-au-noir. Nous étions entrés en tête pour ressortir en 7ème ou 8ème position, commente Jérémie Béyou. Un épisode qui reste le plus douloureux, à ce jour, de sa carrière. « C'est une zone très incertaine. Nous aurions pu faire mieux... en tout cas nous avons analysé les choses et nous allons essayer de mieux nous en sortir cette fois. Sur cette course il faut allier stratégie et vitesse .» Quant au fait de faire la course en binôme :« J'aime les deux, confie Jérémie Beyou. Naviguer en solitaire laisse énormément d'autonomie, en duo cela permet de croiser les points de vues et savoir-faire. J'ai régulièrement besoin de me ressourcer ou de me décharger en équipage. »


 

Unis par la même passion

 

Autre skipper sur la ligne de départ : Damien Seguin. Il s’élance sur l'IMOCA Groupe Apicil, en duo avec Benjamin Dutreux. « Nous sortons d'une année qui s'est terminée par le Vendée Globe. Nous avons fait beaucoup de solitaire. Nous avons pris nos marques de façon individuelle, mais il y a aussi eu de belles rencontres, raconte le navigateur. C'est pour ça que je voulais partager cette expérience avec Benjamin, qui lui aussi a fait le Vendée Globe. Nous avons appris à nous connaître, nous avons la même passion. La Transat Jacques Vabre c'est l'occasion de nous réunir sur un même bateau. Nous sommes deux compétiteurs avec à cœur de faire le meilleur résultat possible. »

Parmi les compétiteurs moins aguerris, mais tout aussi motivés, il faut compter sur Amélie Grassi. La skippeuse de 27 ans en binôme avec Marie Riou sur le Class40 « La boulangère bio » espère finir la course : « Pour nous, c’est un gros challenge. Avant le défi sportif, il y a le défi de réaliser cette transatlantique. Notre bateau est tout jeune, ce sera la première compétition de notre class 40. » Amélie Grassi qui s’est installée à Lorient pour se lancer dans le milieu de la voile était encore, il y a quelques années, étudiante en droit. Une reconversion plus tard, la skippeuse est prête pour cette grande aventure et compétition : « J’ai hâte d’y être car c’est ce que j’aime faire et cela représente 1 an de préparation. » Top départ dimanche. 

 
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